La Bourse de Paris dévisse de 7%, pire semaine en trois ans

Par latribune.fr  |   |  422  mots
Les marchés européens craignent une nouvelle crise politique en Grèce.
La perspective d'une nouvelle crise en Grèce, les craintes déflationnistes, et des indicateurs macroéconomiques médiocres ont plombé les anticipations des investisseurs.

Semaine noire à la Bourse de Paris. Après avoir lâché 2,77% ce vendredi, le Cac 40 termine la semaine sur une chute cumulée de 7,03% pour se placer à 4.108,93 points. Il s'agit de la plus mauvaise semaine pour la Bourse de Paris depuis trois ans. L'indice parisien n'aura eu aucun répit cette semaine hormis peut-être la journée de jeudi où l'indice est parvenu à rester stable à -0,05%, sans toutefois récupérer les pertes des séances précédentes.

L'ambiance a été morose partout ailleurs en Europe: le Dax allemand a perdu 4,88% depuis lundi, Londres a fondu de 6,56% et Milan s'est effondré de 7,4%. Parmi les éléments qui perturbent les investisseurs, on retrouve les incertitudes liées à la situation politique en Grèce.

"Le spectre d'une crise politique et financière en Grèce rend les investisseurs fébriles en cette fin d'année. Pour rappel, l'élection présidentielle anticipée en Grèce se déroulera, selon les résultats, en trois temps : le 17, le 23 et le 29 décembre", note Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse, cité par l'AFP.

Pétrole et risque déflationniste

L'autre sujet d'inquiétude est le cours du pétrole au lendemain des nouvelles prévisions de l'Agence internationale de l'Energie. Celle-ci estime que le déséquilibre entre offre et demande, en grande partie à l'origine de la forte chute des cours depuis juin (-44%), devrait s'aggraver. Les marchés craignent l'impact de cette baisse sur les valeurs pétrolières qui pondèrent énormément les indices européens. Les investisseurs s'interrogent également sur les conséquences de cette baisse sur les indices des prix, et notamment les effets de second tour, alimentant ainsi la crainte de déflation.

Indicateurs macroéconomiques en berne

Enfin, plusieurs indicateurs macroéconomiques publiés aujourd'hui n'ont pas encouragé les marchés à se reprendre. La production industrielle en zone euro en octobre est ressortie stable à +0,1% là où les analystes s'attendaient à +0,2%.  . En Chine, elle a grimpé de 7,2% sur un an en novembre, marquant un fort ralentissement par rapport à octobre, un nouveau signe d'essoufflement de la deuxième économie mondiale.

Airbus, Saint Gobain en difficultés

Côté valeur, l'action Airbus s'est effondrée de 18,7% sur l'ensemble de la semaine. Le constructeur aéronautique a souffert de l'annonce du report de son A350 à la compagnie Qatar Airways. Saint Gobain a été amputé de 11,8% de sa valorisation après l'imbroglio autour d'une OPA sur le suisse Sika. Vendredi, Hermés a dévissé de 5,59% après un abaissement de recommandation.