Très bon cru 2007 pour l'emploi des jeunes diplômés, selon l'Apec

Les diplômés de 2007 ont été plus facilement embauchés au statut cadre, plus souvent en CDI et avec de meilleurs salaires que leurs prédécesseurs de 2006.

Jusqu'ici, tout va bien. Wall Street peut bien s'écrouler et la crise des subprimes hanter les esprits depuis plus d'un an, l'Apec est formelle : au printemps 2008, les jeunes diplômés sortis de l'enseignement supérieur en 2007 n'ont eu aucun mal à trouver un emploi. Mieux, la qualité de cet emploi est en constante progression : plus d'embauches au statut cadre, plus de CDI et de meilleurs salaires qu'en 2006! Et l'Apec d'aligner les chiffres à l'appui de sa démonstration: 77% des étudiants de la cohorte 2007 ont aujourd'hui un emploi, après une durée moyenne de recherche de deux mois. Parmi eux, la moitié était déjà en poste au bout d'un mois. Le salaire médian d'embauche s'établit à 27.300 euros annuel brut, contre 26.000 un an auparavant. Et 62% des embauches se sont faites en CDI, en hausse de 3 points par rapport à l'année précédente (Retrouvez l'analyse de l'Apec en cliquant ci-contre à droite dans la rubrique : "pour aller plus loin").

Champions toutes catégories de l'insertion professionnelle : les filières informatique/télécommunications/technologies multimédia d'une part, et les disciplines du médical, du paramédical et du social d'autre part, qui dépassent les 90% de taux d'insertion. La météo est aussi très favorable pour les ingénieurs généralistes et tous les diplômés de filières techniques (électronique, aéronautique, génie civil, BTP...), ainsi que pour les cursus de finance, banque, assurance, mathématiques, gestion, comptabilité, marketing, commerce, transport et même tourisme.

Certes, les diplômés de l'université ont plus de difficultés à s'insérer que ceux des grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs: ils ont 70% un emploi, contre respectivement 81% et 88%. Mais la situation évolue positivement pour eux. L'Apec note ainsi qu'ils sont davantage courtisés qu'en 2006, avec un effet notable sur leur niveau de salaire: "La rémunération des universitaires augmente de 10%, soit deux fois plus que la hausse moyenne" note Gabriel Artero, président de l'Apec. "Ceci est dû à l'ouverture nouvelle des entreprises vers les diplômés d'université, qu'elles recrutent de plus en plus à des postes de cadres." Mieux préparés à la recherche d'emploi, ces jeunes diplômés bénéficient aussi de la tension sur le marché des cadres. "La ressource se fait rare, les entreprises sont donc plus réactives et s'intéressent à de nouveaux profils" analyse Gabriel Artero.

Pas encore assez, cependant, pour transformer radicalement les habitudes de recrutement. Ainsi, les diplômés des filières chimie, biologie, langues ou économie, parfois désignés par les recruteurs sous le vocable de "jeunes diplômés atypiques", peinent encore à se faire une place au soleil. Leurs taux d'emploi, entre 64 et 68%, sont les plus faibles de ceux relevés par l'Apec. Les anciens des filières sciences humaines ferment le ban avec 63% d'étudiants en poste un an après le diplôme. Cependant, "dans la banque ou l'assurance, certains recruteurs sont très engagés dans la recherche et l'embauche de ces profils, ce qui est en soi une petite révolution" indique Jacky Chatelain, directeur général de l'Apec. Mais il ajoute: "ce n'est pas une tendance générale".

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