Fin d'année festive pour les marchés

La Bourse de Paris s'apprête à signer son meilleur mois de décembre depuis dix ans. Outre-Atlantique, le S&P 500 évolue à ses niveaux précédant la chute de Lehman Brothers.
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Exit les craintes sur les dettes souveraines, les interrogations autour d'un risque de surchauffe économique dans les pays émergents et autres inquiétudes d'ordre conjoncturel. Place à la magie de Noël ! Aussi cartésiens soient-ils, les traders ont tendance à se laisser guider par leurs émotions en période de fin d'année. Selon Didier Coutton, directeur du master Salle de Marché Trading à l'Inseec, « les jeunes enfants ne sont pas les seuls à guetter avec impatience l'arrivée de Santa Claus ». Les investisseurs « attendent aussi le légendaire personnage qui vient les gratifier d'un rally de fin d'année et de performances tout à fait exceptionnelles ».

Loin d'être saugrenus, ces propos sont au contraire corroborés par des éléments statistiques concrets. En remontant jusqu'en 1988, Didier Coutton a constaté que, si elles sont souvent baissières dans la première quinzaine du mois de décembre, « les Bourses française, britannique et américaine terminent l'année en trombe avec un étonnant mouvement de hausse ». Durant la période, la performance moyenne entre le 21 et le 31 décembre varie de 3 à 4 %. Plus éloquent encore, la probabilité de voir la Bourse de Paris et la City de Londres grimper à l'issue de la mi-séance du 24 décembre atteint 90 %. Ce chiffre s'élève à 80 % pour les journées du 22 et du 23 décembre pour la France et les États-Unis.

Des travaux de recherche ont mis en évidence un corollaire entre cette euphorie boursière et « l'effet congés ». D'après Didier Coutton, « la veille d'une fermeture ou d'une période de vacances, les opérateurs débordent d'optimisme et hissent les cours au sommet ». De quoi espérer une fin d'année en fanfare. D'ailleurs, le CAC 40, qui s'adjuge d'ores et déjà plus de 8,5 % par rapport à ses niveaux de début de mois, est sur le point de signer, pour la deuxième année consécutive, le meilleur mois de décembre de la décennie. À Wall Street, le S&P 500 vient tout juste d'effacer ses pertes consécutives à la faillite de Lehman Brothers, un mois et demi après le Dow Jones. Le moral est au beau fixe. Une enquête Reuters menée auprès de 55 grands gérants des États-Unis, d'Europe et du Japon le confirme. Ces derniers ont porté leurs avoirs en actions à un plus haut niveau de dix mois, autrement dit avant l'éclatement de la crise grecque. Ils constituent désormais 54 % de leurs portefeuilles. « Pour ceux qui souhaitent tenter leur chance, conclut Didier Coutton, rappelons que les 24 et 31 décembre, la Bourse de Paris fermera à 14 heures... »

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