Les petites et moyennes valeurs ont bien résisté aux turbulences du marché

Faiblement exposées au Japon et au Moyen Orient, ces valeurs, qui bénéficient de bons fondamentaux, n'ont pas été trop délaissées par les investisseurs.
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Baromètre par excellence de l'aversion au risque, les petites et moyennes valeurs ont finalement bien résisté aux événements qui ont secoué les marchés financiers ces dernières semaines. Troubles en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, flambée des cours du pétrole, catastrophes en série au Japon ... Les arguments n'ont pas manqué pour inciter les opérateurs à prendre leurs distances vis-à-vis des actions et en premier lieu - comme c'est souvent le cas dans ce genre de contexte - à l'égard des small et mid caps. Pourtant le constat est là : ces valeurs ont bien résisté. Alors que le CAC 40 a chuté d'un peu plus de 11 % entre son plus haut annuel de 4.157,14 points et le point bas de 3.696,56 points touché mercredi dernier, le Mid and Small 190 n'a, dans le même temps, cédé que 7 % et le CAC Small 90 que 6,8 %.

Pas de vent de panique

« Les récents évenements n'ont pas suscité de vent de panique sur le compartiment des small et mid caps. Il n'y a pas eu de fort dégagement comme sur les grosses capitalisations. Cela a d'ailleurs permis de réduire l'écart de performance que ces dernières avaient creusé en début d'année face aux small et mid caps », souligne Vincent Le Sann, directeur de la recherche chez Portzamparc. Désormais, alors que le CAC 40 affiche une hausse d'un peu plus de 2 % depuis janvier, le Mid and Small 190 enregistre la même performance tandis que le CAC Small 90 progresse de 8,8 %.

La bonne résistance des petites et moyennes valeurs aux récents évenements s'explique aussi en raison de leur faible exposition aux pays concernés. « Exception faite de certains cas particuliers, les moyennes mais surtout les petites valeurs ne sont pas très exposées au Moyen-Orient ou au Japon. Leur terrain de jeu reste la zone euro où les indicateurs économiques restent encourageants et les pays émergents Bric », explique Vincent Le Sann.

Ce dernier précise par ailleurs que « la croissance des bénéfices net par action sur le mid and small 190 est encore attendue à près de 18 % cette année contre 25 % déjà en 2010 ». À titre de comparaison, les anticipations de croissance bénéficiaire des entreprises du Stoxx 600 avoisinent 16 % pour 2011. Reste qu'après deux années de forte hausse, ce compartiment de la cote devient cher. Le CAC Small 90 se paie aujourd'hui 15,2 fois les bénéfices attendus sur 2011 et le Mid and Small 190, 14,2 fois. Une valorisation qui incite aujourd'hui certains, comme Groupama AM, à alléger leur exposition aux petites et moyennes valeurs. Les experts ne retiennent d'ailleurs que la thématique des fusions-acquisitions comme catalyseur pour ce compartiment.

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