Deuxième mois consécutif de baisse du nombre de demandeurs d'emploi

Les négociations sur l'assurance chômage continuent ce vendredi, sur fond de baisse, du nombre de demandeurs d'emploi.
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C'est un léger mieux. Fin février, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s'établissait à 2.701.100, en recul de 0,1 % sur un mois (? 2.100). Cette baisse, qui fait suite à celle plus importante enregistrée en janvier (? 0,7 %, soit ? 19.300), est également observée pour tous les demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (catégories A, B, C), dont le nombre diminue de 4.500 en un mois. Si les hommes semblent davantage profiter de la légère reprise de la croissance (? 0,6 % sur un mois et ? 1,6 % sur un an en catégorie A), les femmes sont de plus en plus nombreuses à pointer à Pôle emploi (+ 0,5 % sur un mois et + 4,7 % sur un an). En revanche, les jeunes de moins de 25 ans sont moins nombreux au chômage en février 2011 (? 1,1 % sur un mois) qu'un an plus tôt (? 6,4 %). « Ce qui est très encourageant », estime Xavier Bertrand, ministre du Travail et de l'Emploi.

Quant aux quelques dizaines de milliers de demandeurs d'emploi en formation, arrivés en fin de droits, leur sort est dans l'attente. Jeudi, le conseil d'administration de Pôle emploi n'a pu décider, faute de consensus, d'un nouveau dispositif en leur faveur. L'ancienne allocation, financée à parité par l'État et les partenaires sociaux, n'est plus attribuée depuis le 1er janvier. Et la mise en place d'un nouveau système achoppe à la fois sur le montant de l'allocation et sur la nature des financeurs. Les partenaires sociaux en rediscuteront avec la direction de Pôle emploi le 11 avril. En attendant, ils ont fort à faire.

billard à plusieurs bandes

Vendredi, ils se réunissent au siège du Medef pour une dernière séance de négociation sur l'assurance chômage. Les discussions s'annoncent serrées. Le 3 mars, syndicats et patronat s'étaient quittés fâchés, les syndicats reprochant au patronat de s'arc-bouter sur sa volonté d'obtenir une baisse des cotisations, sous certaines conditions. Le patronat réclame une baisse des cotisations, patronales et salariales, si les comptes de l'Unedic redeviennent bénéficiaires pendant deux semestres successifs d'au moins 500 millions d'euros par semestre. Et ce, quel que soit le nouveau de la dette cumulée du régime, estimée à 11 milliards d'euros fin 2011. Mais s'il veut obtenir des signatures syndicales, et éviter que l'État reprenne la main, le patronat sait qu'il devra faire un geste. « Notre signature est conditionnée à la prise en compte de la dette cumulée de l'Unedic » en vue d'une baisse des cotisations, martèle ainsi Gabrielle Simon, négociatrice de la CFTC. Sa position est partagée par les autres syndicats, qui ont aussi en tête l'autre négociation, dossier chaud du moment, à savoir le projet d'accord sur l'avenir des retraites complémentaires, actuellement ouvert à la signature des organisations syndicales. Dans ce billard à plusieurs bandes, les syndicats, la CFDT en tête, espèrent bien tirer leur épingle du jeu.

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