Assurances : la flambée des tarifs n'est pas près de s'arrêter

Les prix des assurances ont bondi en avril, de 4,9 à 6,9 % sur un an selon les branches. Pourtant, les assurés hésitent encore à faire jouer la concurrence.
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Mauvaise nouvelle pour les assurés : les tarifs des principales branches de l'assurance ont bondi en avril. « Il y a un effet saisonnier, explique Stanislas Di Vittorio, fondateur du comparateur Assurland. En France, les assureurs n'augmentent pas les primes chaque mois. Elles sont revues au 1er janvier et au 1er avril. »

Mais ce réajustement prévisible des tarifs ne suffit pas à expliquer la forte hausse. Sur un an, les prix des assurances ont gagné 4,9 % en automobile, 6,9 % en habitation et 5,1 % en santé, selon les chiffres du comparateur. Les autres facteurs ? L'assurance habitation a été victime des catastrophes naturelles lourdes. « Les assureurs ont créé leur modèle sur la base de 5 catastrophes en 10 ans. Nous en sommes à 3 en 2 ans. Cette branche étant encore trop déséquilibrée, la hausse va se poursuivre plusieurs années », s'inquiète Stanislas Di Vittorio.

Concernant les complémentaires santé, là non plus, la hausse ne va pas s'arrêter. « Depuis 30 ans, les tarifs augmentent, conséquence de la progression du nombre de soins, de la répercussion du déficit de la Sécurité sociale, et, depuis peu, de la taxe de 3,5 % sur les complémentaires ».

En revanche, petit espoir pour l'assurance auto car elle dépend surtout de la sinistralité. Durant 5 ans, les assurés ont connu une baisse des tarifs. Mais aujourd'hui, le nombre d'accidents a progressé, et les prix aussi. En outre, l'évolution des tarifs dans cette branche dépend également des soins apportés aux victimes. « On sauve heureusement plus de vies qu'auparavant, mais, du côté des assureurs, cela coûte plus cher », résume Stanislas Di Vittorio.

Mais rien n'empêche l'assuré mécontent de la hausse d'aller voir ailleurs. « En France, nous sommes fidèles à notre assureur, remarque Stanislas Di Vittorio. Il ne faut pourtant pas hésiter à faire jouer la concurrence. C'est un bon moyen de négocier les prix à la baisse. » Bien entendu, c'est sur Internet que les tarifs sont les moins chers. Mais il faut être prêt à se contenter d'avoir seulement des interlocuteurs téléphoniques en cas de pépin.

Pour résilier, il suffit d'envoyer une lettre recommandée deux mois avant la date d'échéance principale de souscription du contrat. Depuis la loi Chatel, l'assureur doit rappeler cette date limite.

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