Les fusions-acquisitions se sont avérées créatrices de valeur en 2010

Selon The Boston Consulting Group, elles ne l'ont jamais autant été depuis 15 ans.
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En dépit des incertitudes persistantes sur l'évolution de la croissance économique mondiale, les investisseurs ont rarement autant privilégié la croissance externe. C'est du moins ce qui ressort d'une étude réalisée par The Boston Consulting Group. Cette dernière recense plus de 26.000 opérations de fusions-acquisitions réalisées depuis 1988. De là, un constat s'impose. En 2010, jamais les acquisitions n'auront été autant créatrices de valeur depuis 1996, aussi bien pour l'acquéreur que pour la cible. L'an dernier, les taux de retour sur investissement moyens, calculés sur la base d'une période de 7 jours entourant l'annonce (plus ou moins 3 jours avant et après), ont atteint 0,7 % pour le premier et 19,6 % pour le second. Ces performances boursières intègrent évidemment l'effet positif des primes de rachat, supérieures à leur moyenne historique de 36 %, sur le cours de Bourse des sociétés acquises. Mais ces chiffres confirment clairement la prime à l'investissement accordée par le marché aux entreprises privilégiant la croissance externe, pour la première fois depuis quinze ans. Et cela, dans un contexte où le marché des fusions-acquisitions a retrouvé, en 2010, ses niveaux de 2004, tant en volumes qu'en valeur.

Investir au bon moment

Toutefois, sur longue période, la création de valeur est loin d'être aussi évidente. Depuis 1988, l'étude montre qu'en moyenne, seuls 45,7 % des transactions composant l'échantillon se sont avérées créatrices de valeur dans les deux ans qui ont suivi l'annonce de l'opération. Ce résultat traduit, entre autres, la difficulté pour les acquéreurs d'investir au bon moment du cycle économique, en l'occurrence avant les mouvements de reprise. Mais pas seulement. « Trois éléments sont le plus souvent créateurs de valeur : les rachats de filiales par un tiers (et non pas par la maison-mère), les opérations de croissance externe à l'international, notamment dans les pays émergents et les acquisitions destinées à consolider des parts de marché par opposition aux opérations de diversification », note Olivier Wierzba, directeur associé du Boston Consulting Group à Paris. Autre point notable, les « serial acquirers », qui désignent les groupes réalisant quatre acquisitions tous les trois ans, ont, en moyenne, tendance à accuser un retard sur le plan boursier, par rapport aux acquéreurs ponctuels.

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