L'or s'envole vers de nouveaux records à près de 1.600 dollars l'once

Les craintes sur les dettes souveraines et de la Fed forment un cocktail favorable.
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L'or brille à nouveau de mille feux. Car en ces temps contrariés de fortes inquiétudes sur les dettes souveraines en zone euro, alors que les ministres des Finances restent divisés sur les modalités d'un deuxième plan d'aide à la Grèce et la participation des créanciers privés, les investisseurs sont revenus vers les valeurs refuge ces derniers jours. Et le métal jaune n'est pas resté à l'écart du mouvement. Bien au contraire.

Sur le marché au comptant, il s'est hissé pour la première fois au dessus des 1.580 dollars, enregistrant un nouveau record à 1.594,45 dollars l'once, au surlendemain de la dégradation de la notation de l'Irlande par Moody's en catégorie spéculative (lire ci-contre). Le précédent record, établi en séance le 2 mai dernier à 1.577,57 dollars, n'est donc plus que de l'histoire ancienne. Sur le marché à terme (le Comex), l'échéance pour livraison en août s'échangeait à 1.594,90 dollars l'once, un nouveau point haut.

« Le renforcement des incertitudes sur les dettes souveraines en Europe a donné un coup d'accélérateur aux prix de l'or malgré la faiblesse saisonnière de la demande physique », observe Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital. Et comme si le contexte en zone euro ne suffisait pas, les propos de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, mercredi après-midi devant la Chambre des représentants, ont aussi porté le métal jaune. Le banquier central s'est dit prêt à agir si nécessaire pour soutenir l'économie américaine. Et parmi les options égrénées : de nouveaux achats de titres de dette ou la baisse des taux. De quoi peser sur le dollar, si ces options étaient effectivement mises en oeuvre, et rendre plus attractif encore les achats d'or. La deuxième phase du programme d'assouplissement quantitatif de la Fed avait été l'un des soutiens des cours du métal jaune l'an passé.

12 % depuis le 1er janvier

Signe de l'appétit des investisseurs, les détentions de métal physique par les fonds cotés sur l'or (à commencer par SPDR Gold Trust) ont progressé de 21 tonnes mardi, la plus forte croissance journalière depuis le 21 janvier, souligne Barclays Capital. Désormais, les 25 premiers fonds détiennent 2.139 tonnes. Depuis le début de l'année, l'or s'est apprécié de plus de 12 % (par rapport à 1.421,40 au 31 décembre) et certains s'attendent à le voir poursuivre son chemin vers les 1.600 dollars. La banque UBS affiche une estimation de 1.600 dollars à trois mois. De son côté, Barclays Capital entrevoit un cours moyen à 1.560 dollars sur le troisième trimestre, qui implique que ce nouveau cap pourrait être testé dans les prochaines semaines.

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