Le CAC 40 hésite, faute de repères

Après avoir déjà traversé une semaine dernière difficile, l'indice parisien se montre fébrile avant la réunion, ce lundi après-midi, des ministres des Finances de la zone euro qui discuteront notamment de l'augmentation des ressources du FMI.
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Le choc de confiance boursier provoqué par la crise des dettes souveraines en zone euro hante toujours les salles de marché. Alors que les ministres des Finances de la zone euro vont se réunir sous forme de conférence téléphonique aujourd'hui pour parler des d'éléments techniques comme le MES ou l'augmentation des ressources au FMI à hauteur de 200 milliards d'euros, la Bourse de Paris reste encore très hésitante. 

Après une semaine difficile marquée par la menace de voir poindre de nouvelles dégradations de notes de crédit souverain de la part des agences de notation, à l'image de Fitch, qui a placé, vendredi après clôture des marchés, le triple A de la France sous surveillance négative, le CAC 40 a ouvert la séance sur une note négative l'éloignant un peu plus du seuil des 3.000 points. Et cela dans le sillage de la baisse des bourses asiatiques à la suite du décès du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il. Mais l'indice est ensuite parvenu à revenir en territoire positif et progressait vers 12h30 de 0,31% à 2.981,23 points.

 "La fin d'année approchant, les volumes sur les marchés devraient rapidement se contracter. Toutefois, absence de volume ne signifie pas absence de mouvements importants sur les marchés, au contraire... Un rally de fin d'année semble peu probable dans cet environnement difficile." notent les équipes d'Aurel-BGC. Et d'ajouter : "L'Europe et l'euro resteront au centre des préoccupations des investisseurs. La devise européenne est devenue un indicateur d'aversion au risque. Les matières premières, les taux longs et le marché actions sont clairement corrélés à la devise européenne. Pas de volume, mais des mouvements très 'techniques' sur les marchés en cette fin d'année..."

Dans ce contexte électrique, les investisseurs attendent aussi une décision de l'agence de notation de S&P sur la note des Etats européens, et notamment sur la France. D'autres événements seront suivis de près cette semaine : mercredi, la BCE procédera à une opération de refinancement à trois ans, de taille illimitée, qui permettra aux banques de disposer d'importantes liquidités pour les prochains mois. Demain,  la publication de l'indice Ifo allemand devrait également être suivi de près. 

Sur le front des valeurs

Cette forte volatilité des marchés rend d'ailleurs difficile l'intégration de Legrand dans le CAC 40. L'action du fabricant de produits électroniques a effectué ses premières cotations sur l'indice phare de la Bourse de Paris en baisse, avant de repartir de l'avant (+1,06%).

Alors que l'actualité des entreprises reste pauvre, les valeurs du CAC 40 évoluent sans grande logique sectorielle et semblent plutôt guidées par un marché de trading après la dernière arrivée à échéance de l'année, vendredi dernier, des contrats sur options et futures.

Ainsi, Crédit Agricole gagne 1,53% quand Société Générale perd 1,3%. Cette dernière est la plus forte baisse du CAC 40.  Certaines valeurs cycliques profitent d'achats à bon compte comme Accor (+2,2%), ArcelorMittal (+2,13%), Peugeot (+1,5%) ou encore STMicroelectronics (+1,21%).

Hors CAC 40, les valeurs dites de "recovery" sont recherchées : Atari s'envole de 17,46%, Archos bondit de 14,58%, Bull de 5,76 % et Eurodisney de 3,55%.

Du côté des changes, l'euro cède du terrain face à billet vert et se redirige vers 1,3 dollar. De leur côté, les cours de l'or noir évoluent en légère hausse : le baril de Brent s'échange contre 104,14 dollars et celui du WTI contre 94,16 dollars.

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