Coronavirus : Après la récession, Berlin vise des bénéfices sur les marchés

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(Crédits : Axel Schmidt)

BERLIN (Reuters) - L'Allemagne, où la récession apparaît inéluctable cette année, pourrait réaliser des gains financiers à long terme avec les participations qu'elle pourrait prendre au capital de certaines entreprises dans le contexte actuel de crise économique et sanitaire liée au nouveau coronavirus, estime son ministre des Finances Olaf Scholz.

Le Bundestag a adopté mercredi le plan d'urgence de 750 milliards d'euros du gouvernement allemand, qui prévoit notamment d'octroyer 100 milliards d'euros à un fonds de stabilité qui pourra prendre des participations directes dans des entreprises menacées.

"Quand la situation se sera normalisée, nous revendrons (ces participations). Nous prévoyons que la reprise économique soit tellement forte que la revente d'au moins une partie de ces titres dégagera un bénéfice qui nous permettra de compenser des pertes dans d'autres domaines", déclare Olaf Scholz dans l'édition de jeudi du Rheinische Post.

Le ministre allemand des Finances a souligné que ces prises de participations seraient réservées aux cas les plus extrêmes et que l'Etat ne conserverait pas ces titres plus longtemps que nécessaire.

Alors qu'une contraction de l'activité semble quasiment inévitable cette année dans la première économie de la zone euro, les incertitudes demeurent sur l'ampleur de la récession attendue.

La dernière prévision en date, publiée jeudi par l'Institut économique allemand IW, évoque une contraction du produit intérieur brut (PIB) allemand pouvant aller jusqu'à 10% cette année dans le pire des cas, qui correspondrait à un confinement prolongé jusqu'à la fin juin.

"Le secteur industriel (prépondérant en Allemagne-NDLR) serait encore plus affecté, avec un déclin de 18%. Dans ce cas, la crise pourrait se prolonger jusqu'à la fin de l'année", selon l'institut IW.

(Madeline Chambers et Michelle Martin ; version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)