Mitsubishi Corp pourrait entrer au capital de Renault

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Mitsubishi corp pourrait prendre 10% du capital de renault, selon les echos[reuters.com]
(Crédits : Amir Cohen)

PARIS (Reuters) - Une entrée du conglomérat japonais Mitsubishi Corp au capital de Renault fait partie des hypothèses à l'étude pour renforcer l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors et l'aider à rebondir face aux difficultés qui s'accumulent, ont dit à Reuters deux sources proches du dossier.

Le journal les Echos a rapporté le premier jeudi que le conglomérat japonais, qui détient 20% du constructeur automobile Mitsubishi Motors, pourrait entrer au capital du groupe au losange, à hauteur de 10%."Il y a plusieurs hypothèse de travail", a dit une des sources.

Une autre source a précisé que "rien n'est sur la table aujourd'hui de manière officielle" (et) qu'il faut "attendre les plans stratégiques de mai et les arbitrages pour savoir".

Ébranlés en 2018 par la disgrâce de leur ex-patron Carlos Ghosn puis en 2019 par une dégradation de leurs ventes et de leurs marges, Renault et son partenaire Nissan doivent dévoiler début mai de nouveaux plans stratégiques prévoyant notamment des économies drastiques et une optimisation des synergies de l'alliance.

Mitsubishi Motors, dernier à rejoindre l'alliance Renault-Nissan, présentera lui aussi son plan stratégique en mai. Son principal actionnaire est Nissan, qui en détient 34%.Renault possède lui 43% de Nissan, qui détient en retour 15% de son partenaire français.

Les relations entre Renault et Nissan ont été ébranlées par la disgrâce de Carlos Ghosn, arrêté au Japon fin 2018 pour des malversations financières qu'il dément. L'ancien homme fort de l'alliance s'est enfui fin 2019 au Liban, d'où il organise depuis sa défense.

Les dirigeants qui ont succédé à Carlos Ghosn à la tête de l'alliance ont promis de relancer l'attelage cette année pour faire face aux besoins d'investissement liés à la transition vers les véhicules électriques, dans un contexte de tensions commerciales accrues à cause du Brexit et du bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine.

L'épidémie de coronavirus, qui a provoqué en mars l'arrêt de la production automobile à travers le monde, vient d'ajouter un défi supplémentaire.

(Gilles Guillaume, Sarah White, Bertrand Boucey et Jean-Philippe Lefief, édité par Marc Angrand)