Nucleaire : L'Iran prêt à bouger si les Etats-Unis font le premier pas, selon Zarif

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Nucleaire: l'iran pret a bouger si les etats-unis font le premier pas, selon zarif[reuters.com]
(Crédits : Khalid Al-Mousily)

ROME (Reuters) - Si les Etats-Unis réintègrent l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, l'Iran se mettra de nouveau en pleine conformité avec les obligations qu'il a contractées dans ce cadre, a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Joe Biden, vainqueur de l'élection présidentielle du 3 novembre dernier aux Etats-Unis, a indiqué qu'il souhaitait revenir sur la politique de "pression maximale" exercée sur l'Iran par Donald Trump et réamorcer une approche diplomatique.

Trump a retiré en mai 2018 les Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, négocié avec l'Iran et approuvé par l'administration Obama et cinq autres puissances (Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne).

En réaction, l'Iran a commencé l'année suivante à se soustraire à certaines clauses prévues par le Plan d'action global commun (JCPOA, ou PAGC, le nom officiel de l'accord de 2015).

Zarif, qui s'exprimait par liaison vidéo dans le cadre d'une conférence diplomatique organisée en Italie, a également indiqué que les sanctions américaines contre son pays constituaient un "crime contre l'humanité".

Il a ajouté que l'Iran souhaitait une "politique d'engagement" avec tous ses voisins du Golfe pour parvenir à la paix dans la région et a indiqué que la République islamique était disposée à procéder à de nouveaux échanges de détenus.

La semaine dernière, une universitaire ayant la double nationalité australienne et britannique a été libérée par l'Iran en échange de trois ressortissants iraniens détenus à l'étranger.

Kylie Moore-Gilbert, spécialiste du Moyen-Orient à l'Université de Melbourne, avait été arrêtée en septembre 2018 puis condamnée à dix ans de prison pour espionnage.

"Nous pouvons toujours entreprendre cela (ce genre d'échanges), c'est dans l'intérêt de chacun", a dit Zarif.

(Crispian Balmer; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Philippe Lefief)