Pourparlers RDC-Rwanda sur fond d'offensive rebelle du M23

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Pourparlers rdc-rwanda sur fond d'offensive rebelle du m23[reuters.com]
(Crédits : Djaffar Sabiti)

KINSHASA (Reuters) - Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, doivent entamer mercredi des pourparlers à Luanda, la capitale angolaise, sur fond de tensions liées à la reprise des attaques du groupe rebelle M23 dans l'est de la RDC depuis la fin du mois de mars.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir l'offensive du groupe tutsi contre les troupes gouvernementales dans la région frontalière du Nord-Kivu, ce que le Rwanda dément, en accusant en retour l'armée congolaise de combattre au côté d'un autre groupe armé fondé par des Hutus ayqnt participé au génocide de 1994.

Felix Tshisekedi doit participer mercredi à Luanda à un "mini sommet tripartite" sur la paix en RDC, a déclaré la présidence congolaise dans un communiqué.

L'ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, Vincent Karega, a dit à Reuters que Kagame était également arrivé.

Le président angolais Joao Lourenco a été désigné par l'Union africaine pour servir de médiateur.

Les rebelles du M23, ou "Mouvement du 23 mars", se sont emparés en juin de la ville de Bunagan, dans l'est de la RDC, un important poste frontière vers l'Ouganda, dans le cadre de l'assaut le plus important mené par le groupe depuis sa conquête de pans entiers de territoire congolais en 2012 et 2013.

L'armée congolaise s'efforce désormais de repousser le M23 de positions nouvellement acquises près de Goma, la principale ville de l'est du pays.

Les hostilités ont contraint des dizaines de milliers de civils à fuir leurs maisons dans une région qui n'a guère connu de répit depuis que le Rwanda et l'Ouganda ont envahi le pays en 1996, invoquant les menaces des milices locales.

Plus de 120 groupes rebelles continuent d'opérer dans l'est de la RDC, près de vingt ans après la fin officielle des guerres civiles dans ce pays d'Afrique centrale.

(Reportage Stanis Bujakera, rédigé par Sofia Christensen ; version française Diana Mandiá, édité par Jean-Stéphane Brosse)