Le sommet sur la sécurité en Asie débute sur fond de tensions entre les États-Unis et la Chine

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Photo de participants de la conference shangri-la dialogue[reuters.com]
(Crédits : Caroline Chia)

SINGAPOUR (Reuters) - L'intensification de la concurrence entre les États-Unis et la Chine devrait dominer le sommet sur la sécurité en Asie, qui s'est ouvert vendredi à Singapour et qui prévoit jusqu'à dimanche des discours de hauts responsables et des tractations militaires et diplomatiques en coulisses.

La conférence Shangri-La Dialogue, qui attire des responsables militaires de haut niveau, des diplomates et des fabricants d'armes du monde entier, accueillera notamment le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le nouveau ministre chinois de la Défense Li Shangfu.

L'état des relations entre les États-Unis et la Chine s'est considérablement dégradé alors que les deux superpuissances restent profondément divisées sur plusieurs sujets, allant de la souveraineté de Taïwan au cyberespionnage, en passant par les différends territoriaux en mer de Chine méridionale.

L'espoir que le sommet de Singapour soit l'occasion de renouer les liens entre Washington et Pékin a été mis à mal la semaine dernière, lorsque Li Shangfu a décliné une invitation à rencontrer son homologue américain.

Li Shangfu, nommé ministre chinois de la Défense en mars dernier, a été sanctionné par les États-Unis en 2018 pour avoir acheté des armes à la Russie.

Lors d'une session sur la cybersécurité en marge du sommet, un bref dialogue sino-américain s'est tout de même ouvert.

Interrogé par Zhu Qichao, directeur du Centre de sécurité nationale et d'études stratégiques de l'Université nationale des technologies de défense de Pékin concernant la collaboration sur les risques de cybersécurité associés à l'intelligence artificielle, la directrice du renseignement national américain, Avril Haines, a déclaré que "nous devrions parler à la Chine".

(Reportage Joe Brock, Greg Torode, Kanupriya Kapoor, Xinghui Kok, Chen Lin et Raju Gopalakrishnan ; avec la contribution de Kirsty Needham ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Blandine Hénault)