NATIONS UNIES (Reuters) - Moscou a expulsé près des deux-tiers des 30.000 Nord-Coréens qui travaillaient en Russie l'année dernière et Pékin a renvoyé chez eux la moitié des travailleurs nord-coréens qui avaient émigré en Chine, sans préciser leur nombre, ont-ils dit dans des rapports transmis au Conseil de sécurité de l'Onu.

En vertu des sanctions adoptées en décembre 2017 afin d'assécher les finances de la Corée du Nord en raison de la poursuite de ses programmes nucléaire et balistique, tous les pays qui hébergent des travailleurs nord-coréens doivent les renvoyer chez eux avant la fin de l'année 2019.

Les Etats-Unis ont dit estimer que Pyongyang percevait 500 millions de dollars par an envoyés par les ouvriers nord-coréens travaillant à l'étranger, dont environ 80.000 d'entre eux en Chine et 30.000 en Russie.

Dans son rapport confidentiel d'une page, que Reuters a pu consulter, la Russie a déclaré que le nombre de Nord-Coréens bénéficiant d'un permis de travail valide "a diminué de 30.023 à 11.490 personnes" en 2018.

La Chine a pour sa part écrit avoir rapatrié "plus de la moitié" des ressortissants nord-coréens ayant des revenus en Chine.

(Michelle Nichols; Jean Terzian pour le service français)