France : La croissance 2018 relevée à 1,6%, celle du 4e trimestre confirmée à 0,3%

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France: la croissance 2018 relevee a 1,6%, celle du 4e trimestre confirmee a 0,3%[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - La croissance de l'économie française a ralenti un peu moins que prévu sur l'ensemble de 2018, s'inscrivant à 1,6% - soit 0,1 point de plus qu'annoncé précédemment - après son bond de 2,3% un an plus tôt, annonce mardi l'Insee.

Pour le seul quatrième trimestre, l'institut confirme en revanche que le produit intérieur brut a progressé de 0,3%, soit le même rythme qu'au trimestre précédent.

Par rapport à sa deuxième estimation publiée fin février, l'Insee n'a modifié qu'à la marge le contenu du PIB du dernier trimestre: la demande intérieure finale y a contribué pour 0,2 point et le commerce extérieur pour 0,3 point, deux chiffres confirmés.

La contribution de la variation des stocks des entreprises a été négative de 0,1 point, alors qu'elle avait été annoncée à -0,2 point précédemment.

Les trois derniers mois de l'année ont bien été marqués par une stagnation de la consommation des ménages (après +0,4% au trimestre précédent), avec un recul des achats d'automobiles et sur fond de perturbations liées au mouvement des "Gilets jaunes", et un net ralentissement de l'investissement des entreprises (0,3% après +1,7%).

Celui des ménages, constitué pour l'essentiel de l'achat de logements neufs, recule de 0,3% après un repli de 0,1% au trimestre précédent.

Dans le même temps, le pouvoir d'achat des Français a bondi de 1,1% (après 0,3% au 3e trimestre) sous l'impact d'une hausse des revenus d'activité couplée à la baisse des cotisations sociales et de la taxe d'habitation, le tout avec une inflation qui ralentit par rapport à l'été.

Mais sur l'ensemble de 2018, le pouvoir d'achat (+1,0%) progresse moins qu'en 2017 (+1,4%)

Avec la consommation atone sur les trois derniers mois de l'année, le taux d'épargne des ménages enregistre une forte hausse à 15,2% contre 14,3% trois mois plus tôt.

Parallèlement, le taux de marge des entreprises est resté quasi stable sur la période, progressant de 0,1 point à 31,8%.

(Yann Le Guernigou, édité par Myriam Rivet)