(Reuters) - La compagnie pétrolière publique russe Rosneft a annoncé vendredi que l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder et l'homme d'affaires allemand Matthias Warnig l'avaient informée qu'ils ne pouvaient pas continuer à siéger à son conseil d'administration.

"Nous sommes sensibles à leur décision et les remercions pour leur soutien continu", a dit Rosneft dans un communiqué.

Le Parlement européen a adopté jeudi à une large majorité une résolution appelant à des sanctions contre Gerhard Schröder s'il ne quittait le conseil d'administration du groupe russe, une initiative visant également à le détourner de Gazprom.

Gerhard Schröder, chancelier allemand entre 1998 et 2005, a fait l'objet de vives critiques pour avoir conservé son poste rémunéré au conseil d'administration de Rosneft qu'il occupait depuis 2017.

L'Allemagne a fermé cette semaine le bureau accordé à l'ancien chancelier, un avantage financé par le contribuable allemand, en réponse à l'indignation suscitée par ses liens étroits avec l'industrie énergétique russe et son refus de condamner l'invasion de l'Ukraine par le président Vladimir Poutine.

Le départ de Gerhard Schröder et Matthias Warnig intervient après celui de cinq autres vice-présidents étrangers de Rosneft, ont dit six sources à Reuters, quelques jours seulement avant l'entrée en vigueur, le 15 mai, de nouvelles sanctions de l'UE contre l'Ukraine.

(Reportage Reuters, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)