L'AIE met en garde contre une dépendance accrue aux énergies fossiles

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(Crédits : Osman Orsal)

DAVOS, Suisse (Reuters) - La crise énergétique déclenchée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie ne doit pas conduire à une dépendance accrue aux énergies fossiles, a déclaré lundi Fatih Birol, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

Grâce à des investissements appropriés, notamment dans les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire, le monde n'aura pas à choisir entre des pénuries et une accélération du changement climatique liée aux émissions de combustibles fossiles, a précisé Fatih Birol.

"Nous avons besoin de combustibles fossiles à court terme, mais ne compromettons pas notre avenir en utilisant la situation actuelle comme une excuse pour justifier certains des investissements réalisés, car cela ne fonctionne pas en termes de temps et, à mon avis, cela ne fonctionne pas non plus sur le plan moral", a-t-il déclaré aux délégués réunis à Davos.

L'AIE, organisme de surveillance de l'énergie basé à Paris, a mis en garde les investisseurs l'année dernière contre le financement de nouveaux projets d'approvisionnement en pétrole, en gaz et en charbon si le monde veut atteindre des émissions nettes de carbone nulles d'ici 2050.

La demande à court terme signifie que le monde ne peut pas se priver immédiatement des sources d'énergie traditionnelles, a dit Fatih Birol, ajoutant qu'il espérait que les pays producteurs capables d'exporter davantage d'énergie apporteraient une "contribution positive".

L'alliance Opep+ des exportateurs de pétrole a injecté progressivement du pétrole sur les marchés, les principaux producteurs, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, n'ayant pas encore exploité toutes leurs capacités.

(Reportage Noah Browning; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)