L'Italie avance masquée

Quatre ans après leur sacre en Allemagne, les Transalpins semblent avoir perdu de leur superbe.

Au nord de Johannesburg, la sélection italienne a son hôtel, le Leriba Golf Lodge. Cette « Casa Italia » a de la gueule. La sélection un peu moins. Marcelo Lippi joue encore les pompiers de service. Il y a pire comme dépanneur. Le sélectionneur italien apprécie la valeur de son groupe et ne s'en cache pas : « Si nous avons la chance de passer ce premier tour, nous pouvons aller loin. Comme en 2006. On avait démarré timidement avant de grandir. »

à l'image de son coach, l'Italie la joue modeste. Elle n'a rien affiché depuis quatre ans. Pis, elle s'est montré incapable de s'imposer face à la Suisse (1-1) avant de s'incliner face au Mexique (2-1) en matches de préparation.

Mais Lippi est malin. Il noie le poisson. Materazzi n'est plus là pour distribuer, Grosso ne pourra plus crucifier Barthez et le duo Toni-Del Piero aux abonnés absents cette saison, reste collé au canapé. Très doués, Balotelli et Cassano paient leurs frasques incessantes. Aujourd'hui, l'Italie s'appuie sur Gattuso, Buffon, Gilardino et le capitaine déclinant Fabio Cannavaro, bientôt 37 ans... Lippi ne jure que par lui. Les deux hommes pourraient d'ailleurs se retrouver la saison prochaine à Al Ahli, club de l'Emirat de Dubaï, happés par les pétrodollars.

Pour le reste, il y a Pepe, Pazzini, Maggio, Bonucci, Bocchetti. Cela ne vous dit rien ? Normal. La plupart ont pourtant égayé de leur classe cette saison, que ce soit avec la Genoa, la Juve ou Naples. Quatorze champions du monde sont aux abonnés absents. Lippi a voulu un groupe à la fois jeune et expérimenté. C'est réussi. « Nous partons avec mille critiques, note Gianluca Zambrotta. Cela ne nous affecte pas, nous sommes habitués maintenant... »

Avant de fouler la pelouse du Cap lundi soir pour leur entrée en matière face au Paraguay de Roque Santa Cruz, les Italiens espèrent. Non pas la Sainte Vierge, mais le prompt rétablissement d'Andrea Pirlo, blessé au mollet gauche. Le stratège du Milan AC, l'un des meilleurs milieux de terrain du monde, pourrait être opérationnel pour le deuxième match face à la Nouvelle-Zélande dimanche. Le staff s'acharne dans une course contre la montre effrénée. Montolivo, son remplaçant attitré, ne manque pas de talent mais n'a jamais éclaté au très haut niveau. Ça tombe plutôt mal...

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