Il est trop cher d'attendre

Le gouvernement américain a largement sous-estimé le coût économique des dégâts provoqués par l'émission de CO2. Selon des économistes, il est désormais beaucoup moins cher d'engager des réformes pour réduire les émissions que de ne rien faire.
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Après les scientifiques, c?est au tour des économistes de tirer la sonnette d?alarme. Le réseau Economics for Equity and the Environment (E3) a publié la semaine dernière un rapport autour de son nouveau calcul du « coût social du carbone », qui représente le coût des dégâts provoqués par chaque tonne de dioxyde de carbone émise dans l?atmosphère.

Le gouvernement américain avait précédemment estimé le coût social du carbone (CSC) à 21 dollars par tonne. D?après les hypothèses du E3, qui inclut plusieurs facteurs de risque omis par le gouvernement, le CSC est très incertain, mais dans tous les cas supérieur à ce chiffre. Dans le pire scénario, il pourrait être de près de 900 dollars. Ce chiffre augmente d?autre part avec le temps, car plus le climat se réchauffe, plus les dégâts causés par l?émission d?une tonne de CO2 sont importants. Il pourrait atteindre 1.500 dollars par tonne en 2050.

Le CSC peut d?un point de vue économique représenter le montant maximal que doit coûter une mesure par tonne de réduction d?émission de CO2 pour être mise en ?uvre. A 21 dollars la tonne, il vaut mieux dans beaucoup de cas attendre que lancer des réformes trop coûteuses. Mais si l?on considère un CSC à 893 dollars par tonne, presque n?importe quelle action qui entraîne une réduction des émissions devient moins chère que de ne rien faire. Et ce uniquement d?un point de vue économique.

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