Les écarts entre les indices boursiers devraient se réduire

Les spécialistes misent sur un rattrapage boursier des pays périphériques l'an prochain. Une croissance globale de 10 % à 15 % est attendue.
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L'année 2010 aura été celle de tous les contrastes sur les marchés actions européens. Crise de la dette oblige, les investisseurs ont opéré des arbitrages drastiques entre « bons » et « mauvais » élèves de la zone euro. Premier de la classe, le DAX a ainsi progressé de 16 % sur l'ensemble de 2010 quand l'indice Ibex espagnol a chuté de 17,4 %, et la Bourse d'Athènes, de 35,6 %. L'année 2011 permettra-t-elle de réduire ces écarts ? Pas si sûr alors que la question des dettes souveraines en zone euro est loin d'être réglée. « Les disparités entre les indices boursiers devraient perdurer tant que les marchés n'auront pas eu de réponse définitive sur le risque souverain », explique David Kalfon, directeur des investissements d'EFG AM.

Les marchés devraient d'autant plus rester sous pression que l'Espagne va devoir faire face à d'importants besoins de refinancement en 2011, à hauteur de 20 milliards d'euros. Du coup, David Kalfon estime que les investisseurs pourraient avoir envie de tester, durant le premier trimestre de 2011, le fonds de stabilité européen de 750 milliards d'euros mis en place par l'Union européenne et le FMI, et dont beaucoup estiment qu'il ne suffira pas à secourir l'Espagne. C'est seulement une fois cette zone d'ombre dissipée que la situation devrait se normaliser.

Dès lors, Franz Wenzel, directeur adjoint des investissements d'Axa IM, table sur « un rattrapage à vitesse grand V » des indices boursiers à la traîne. Et pour cause : « Les indices d'Europe du Sud sont très bon marché », relève-t-il. Le stratégiste note que les marchés boursiers italien et espagnol se paient respectivement 9 et 8 fois les bénéfices attendus pour 2011 contre une moyenne de 10 pour l'ensemble de la zone euro. Selon Franz Wenzel, les marchés actions de la zone euro dans leur globalité pourraient afficher en 2011 une croissance comprise entre 10 % et 15 % - en ligne avec celle attendue sur les résultats d'entreprises -, et faire un peu mieux que les actions américaines. La progression sur ces dernières est attendue à 10 %.

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