Enseignants : Emmanuel Macron promet une hausse de salaire entre 100 et 500 euros nets par mois

Par latribune.fr  |   |  546  mots
Emmanuel Macron dans une école de Ganges ce jeudi dans les Cévennes. (Crédits : Reuters)
En déplacement dans l'Hérault, Emmanuel Macron a dégainé une hausse de salaire pour les enseignants « entre 100 et 230 euros nets en plus par mois pour tous » et « jusqu'à 500 euros par mois » contre des missions de volontariat. Après avoir promulgué la loi sur les retraites après la décision favorable du Conseil constitutionnel, le chef de l'Etat entend désormais faire basculer son agenda politique sur d'autres sujets comme l'éducation ou le chômage.

Pour tourner la page des retraites, Emmanuel Macron agrémente ses déplacements,  hier dans le Bas-Rhin et aujourd'hui dans l'Hérault, d'annonces. Celle de ce jeudi s'adresse aux enseignants, directement concernés par le report de l'âge de départ à la retraite. Dans un collège de l'Hérault, Emmanuel Macron a, en effet, annoncé une hausse de salaire « entre 100 et 230 euros nets en plus par mois pour tous ».

Lire aussi« Je ne vois rien de rationnel dans ce projet de réforme des retraites » (Esther Duflo)

La mesure s'accompagnera de la possibilité de missions de volontariat qui, si elles sont adoptées, pourront représenter « jusqu'à 500 euros par mois » de rémunération en plus. Emmanuel Macron dit vouloir « mieux reconnaître et mieux payer les professeurs ».

Pendant sa campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron avait proposé deux pistes pour attirer davantage d'enseignants : une hausse « inconditionnelle » de 10 % des salaires, assortie d'une augmentation conditionnée à de nouvelles missions.

Premiers déplacements chahutés pour tourner la page des retraites

Depuis la présentation de sa réforme des retraites en janvier, le président est resté en retrait du débat public. Il s'est très peu déplacé, à l'exception de deux visites en Charente et près du lac de Serre-Ponçon, dans les Alpes. En cette dernière occasion, il avait été chahuté par des manifestants.

Comme en Alsace où il a rencontré des manifestants aussi véhéments que bruyants équipés de leur casserole, le chef de l'Etat n'a pu ignorer le mécontentement à Ganges, ville des Cévennes au nord-est de l'Hérault. Des œufs et des pommes de terre ont notamment été lancés par des opposants à la réforme des retraites.

« C'est important » qu'il fasse des déplacements dans les territoires avait vanté hier son ministre des Transports Clément Beaune, se réjouissant qu'il « puisse être sur le terrain », « au contact », pour « entendre un certain nombre de ces revendications aussi ».

Lire aussiRencontre avec Emmanuel Macron : ce que vont demander les patrons

Macron se donne « cent jours » pour agir « au service de la France »

Après avoir promulgué la loi sur les retraites deux heures après la décision favorable du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron entend faire basculer son agenda politique sur d'autres sujets comme l'éducation ou le chômage.

Lire aussiMacron se donne 100 jours pour relancer son quinquennat et « retrouver l'élan de la nation »

Lundi dernier, il s'est adressé aux Français à 20 heures, se donnant « cent jours » pour agir « au service de la France ». Le président, déterminé à reprendre l'initiative, a profité de ce temps de parole pour esquisser une « feuille de route » axée sur trois chantiers, le premier étant celui du travail. Le chef de l'Etat entend, en effet, construire avec les partenaires sociaux « un nouveau pacte de la vie au travail » pour « améliorer les revenus des salariés » ou combattre « l'usure professionnelle »Autre chantier évoqué, celui de « la justice et de l'ordre républicain et démocratique » ainsi que celui des emplois de la fonction publique, notamment dans l'éducation nationale qui doit « renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe » et la santé avec l'engagement de « désengorger » tous les services d'urgence d'ici fin 2024.

(Avec AFP)