Faux sites administratifs : 150 millions d'euros de préjudice selon Bercy

[ALERTE ESCROQUERIE] Le gouvernement a lancé lundi une campagne de mise en garde aux faux sites administratifs, qui piègent chaque année environ un million de personnes, pour un préjudice évalué à "au moins 150 millions d'euros"
(Crédits : Mal Langsdon)

En partenariat avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la secrétaire d'État Delphine Gény-Stephann rattachée au ministère de l'Économie et des Finances, souhaite sensibiliser les usagers à ces sites qui facturent des services généralement gratuits, comme les demandes d'extrait d'acte de naissance.

Un million de personnes escroquées

"En 2016, plus de 2.300 réclamations concernant des demandes d'extrait de casier judiciaire non reçus ont été signalées par le Casier judiciaire national dont 300 réclamations sont issues d'usagers ayant payé leur extrait de casier judiciaire sur des sites non officiels", déclare la DGCCRF.

Le ministère publie une liste de conseils pour éviter de se faire piéger par des sites frauduleux. Les autorités recommandent ainsi de toujours consulter en priorité le site officiel de l'administration française www.service-public.fr, qui recense les sites officiels en fonction des démarches.

Un "phishing" bien orchestré

Des sites dont l'adresse finit toujours par "gouv.fr" ou ".fr", mais qui n'apparaissent pas nécessairement en tête lors d'une recherche en ligne. Inversement, un site qui finit en ".fr" et arrive en tête n'est pas forcément légal, car certains escrocs donnent des apparences officielles à leurs pages web. Ils peuvent utiliser des imageries associées à la République française, comme Marianne ou des couleurs bleu-blanc-rouge. Certains sites marchands achètent aussi des mots-clefs pour être bien référencés parmi les résultats de recherche.

Les usagers devraient donc toujours vérifier si une prestation est vraiment payante, et lire les mentions légales du site, ainsi que les conditions générales de vente.

La DGCCRF se dit particulièrement mobilisée sur les pratiques frauduleuses comme celle des abonnements souscrits à l'insu des consommateurs par un site sur lequel ils se seraient rendus une seule fois.

"Plusieurs dizaines d'euros peuvent ainsi être prélevées chaque semaine ou chaque mois sur le compte de la victime, ce qui induit un préjudice financier important", note l'organisation.

(avec l'AFP)

Commentaires 3
à écrit le 23/09/2018 à 12:32
Signaler
Il serait pourtant si simple de pouvoir tout faire à partir de notre compte impots.gouv.fr (ce site pourrait plutôt s'appeler gouv.fr et regrouper les demande d'aides (je donne 5€ d'APL pour la fabrication d'une piscine au fort de...) par exemple, im...

à écrit le 17/09/2018 à 21:58
Signaler
Certains sites payants ne sont pas jugés frauduleux au motif que dans les conditions générales d'utilisation, il est bien précisé que le site est privé et qu'il joue simplement un rôle d'intermédiaire - payant- entre vous et votre commune de naissanc...

à écrit le 17/09/2018 à 10:08
Signaler
Ils nous imposent internet afin que nous fassions le travail des fonctionnaires qu'ils virent mais ne sont pas capables de protéger nos données et nous demandent encore une fois de faire le travail. Mais quand est-ce que ça s'arrête ? Entre l...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.