Le chômage en fort recul de 1,8% (- 64.800) en septembre

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  544  mots
Le nombre des demandeurs d'emploi, selon les statistiques du ministère du Travail, a très fortement diminué (-1,8%) en septembre en catégorie A. Mais toutes les autres catégories de chômeurs sont également orientées à la baisse, en corrélation avec les bons indicateurs économiques que connaît la France.
En septembre, le nombre des demandeurs d'emploi en catégorie A a fortement diminué de 1,8% sur un mois, soit 64.800 en moins. Cette baisse très sensible coïncide enfin avec les indicateurs économiques bien orientés.

Enfin une baisse mensuelle du nombre des demandeurs d'emploi en septembre. Ce n'était plus arrivé depuis le mois de juin. Et, on ne va pas bouder son plaisir, la diminution du nombre des demandeurs d'emploi en catégorie A en métropole (catégorie officielle) est même forte, voire très forte, avec 64.800 personnes en moins d'inscrites, soit une baisse de 1,8%. Du jamais vu depuis un an. Les hausses des mois d'août et juillet sont donc largement annulées.

D'ailleurs, sur trois mois, la diminution n'est "que" de 0,2% (- 7.600 demandeurs d'emploi), justement à cause des hausses de juillet et aout,  et de... 0,5% sur un an. Ce qui est peu.

Une baisse en corrélation avec les bons indicateurs économiques

Les indicateurs économiques bien orientés - l'Insee table finalement sur une croissance du PIB de 1,8% en 2017, au lieu de 1,6% - trouvent donc enfin une traduction sur les statistiques mensuelles du nombre des demandeurs d'emploi... Encore faut-il que cela dure. L'Insee, pour sa part y croit, escomptant un taux de chômage en baisse à 9,4% à la fin de l'année, contre 9,5% à la fin du premier semestre. Mais, on sait que la façon de comptabiliser le chômage diffère entre la Dares (service statistiques du ministère du Travail) et l'Insee, la définition du chômeur n'étant pas la même. Emmanuel Macron a pour objectif de ramener le taux de chômage (au sens de l'Insee/BIT) à 7% à la fin de son quinquennat.

Quoi qu'il en soit les bons résultats de septembre vont donner du grain à moudre au gouvernement qui va pouvoir dire que les réformes à venir - dont la méthode et le calendriers seront présentés mercredi 25 octobre - sur l'assurance chômage, la formation professionnelle et l'apprentissage vont venir accélérer la décélération du nombre des demandeurs d'emploi.

En tout état de cause, en incluant les DOM, il y a très exactement 3.734.100 demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A fin septembre, contre 3.799.400 un mois plus tôt.

Toutes les catégories sont orientées à la baisse

Si, cette fois, on ajoute les catégories B et C (chômeurs ayant exercé une activité plus ou moins partielle le mois précédent), le nombre des demandeurs d'emploi atteint 5.922.00 (toujours en comptant les DOM) en diminution de 0,5% sur un mois, de 1% sur trois mois et de 2,5% sur un an. A noter aussi que les deux autres catégories de chômeurs, les D et E, qui ne sont pas tenues de rechercher un emploi, sont également en forte diminution, de respectivement 8,2% et 3% sur un mois.

Petit bémol cependant à ces bonnes données de septembre. Les sorties du chômage (catégories A, B et C) pour le motif "reprise d'un emploi déclarée" sont en baisse sur trois mois de 1,2% et celles pour "entrée en stage" en recul de 13,2%. En revanche, toujours sur trois mois, les "cessations d'inscription pour défaut d'actualisation" progressent de 0,2%. Il est aussi intéressant de constater que 42% des motifs qui justifient la sortie des listes sont justement des "cessations d'inscription" sans que l'on puisse vraiment en connaître la raison car les personnes concernées ne l'indiquent pas systématiquement à Pôle emploi.