Les Français veulent une baisse du chômage en 2016, peuvent-ils l'espérer ?

Par latribune.fr  |   |  481  mots
Selon l'Insee, ga France devrait renouer avec les créations d'emploi : 73.000 pour le seul premier semestre
Pour la nouvelle année, plus de 50% des Français souhaitent voir le nombre de chômeurs diminuer selon un sondage. De nouvelles mesures seront annoncées en janvier par le Premier ministre Manuel Valls pour dynamiser le marché de l'emploi.

Le léger recul de 0,4% du chômage en novembre est-il de bonne augure pour 2016 ? C'est ce qu'espèrent la majorité des Français (56%) pour 2016 alors que "faire baisser le chômage" occupe de nouveau la place de premier vœu pour l'année à venir parmi une dizaine de souhaits, selon un sondage publié jeudi 31 décembre et mené par Odoxa pour Le Parisien, France Info et l'entreprise MCI (événementiel).

"Le record des chiffres du chômage en octobre" est ainsi l'événement économique le plus marquant de 2015 pour 63% des Français. Pôle emploi recensait fin octobre 3,59 millions de chômeurs en métropole, un record. La statistique a, depuis, légèrement baissé en novembre avec un nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A qui a reculé de 15.000.

Perspectives positives et mesures de relance

Le meilleur est-il à venir ? Le gouvernement en est certain. Outre une simplification du code du travail, qui sera adapté à l'économie numérique, prévue en début d'année, de nouvelles mesures seront annoncées en janvier par le Premier ministre Manuel Valls pour dynamiser le marché de l'emploi.

"La progression de l'alternance permettra d'améliorer l'insertion dans l'emploi des jeunes : sur les six premiers mois de la campagne 2015/2016, les contrats d'apprentissage ont progressé de 3,2 % par rapport à la même période en 2014 et les contrats de professionnalisation à destination des jeunes sont en hausse de 10 % depuis le début de l'année", explique le ministère.

C'est un retour en arrière singulier. Au début du quinquennat, l'exécutif avait siphonné les budgets consacrés à l'apprentissage pour financer les contrats d'avenir.

Ces mesures sont attendues par les chefs d'entreprises. Pour l'instant, le redressement du taux de marge n'a bénéficié qu'à l'investissement. Un bon point à condition que la reprise se confirme, c'est à dire que les carnets de commandes se remplissent, des mesures fortes pourraient peut-être les inciter à embaucher durablement. Pour l'instant, parce qu'ils sont encore en sureffectif, qu'ils sont inquiets, ils préfèrent se tourner vers l'intérim. En novembre, pour le troisième mois consécutif, le nombre de personnes en intérim a augmenté de 5% selon le baromètre Prism'emploi. Il avait augmenté de 6,1% en septembre et de 9,6% en octobre.

Les perspectives pour 2016 sont toutefois positives selon la dernière note de conjoncture de l'Insee. La France devrait ainsi renouer avec les créations d'emploi : 73.000 pour le seul premier semestre. L'institut d'études statistiques et économiques s'attend à ce que la situation s'améliore progressivement sur le front de l'emploi tablant sur un taux de chômage à 10% à la fin du premier semestre, contre 10,2% au terme de l'année 2015.

Sondage réalisé en ligne les 23 et 24 décembre auprès d'un échantillon de 1.042 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

 (avec AFP)