
On est donc passé de mardi "dans la journée" à mercredi "au plus tôt", avec une possibilité que ce soit finalement "dans la semaine". Hier soir, l'entourage d'Emmanuel Macron avançait l'excuse du temps requis pour parachever l'examen du patrimoine et des situations fiscales des potentiels entrants.
En raison de ce report, le Conseil des ministres, prévu mercredi matin à 10 heures à l'Élysée autour du chef de l'Etat, pourrait se tenir en présence des membres du gouvernement actuel, a-t-on ajouté.
Intervention de la HATVP
"Nous menons les vérifications d'usage préalables à la nomination de tout membre du gouvernement", a-t-on indiqué. "Le remplacement de Christophe Castaner [élu samedi à la tête de La République en Marche, Ndlr] au poste de porte-parole du gouvernement interviendra dans ce cadre au plus vite".
On dirait presque qu'on a l'habitude des retards avec ce gouvernement "jeune". En mai dernier, la présentation du premier gouvernement d'Edouard Philippe avait déjà dû être repoussée afin de permettre à la direction générale des Finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de vérifier que les ministres pressentis étaient en règle et qu'ils ne se trouvaient pas dans des situations de conflit d'intérêt.
L'ampleur de ce nouveau remaniement, le deuxième depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, reste inconnue mais l'intervention de la HATVP semble laisser entendre que de nouvelles figures pourraient faire leur entrée au sein du gouvernement.
Castaner revendique la double-casquette, et Philippe le soutient
Christophe Castaner n'a lui pas caché ces derniers jours son souhait de cumuler son portefeuille gouvernemental et ses nouvelles fonctions à LREM, en dépit des critiques de certains dans l'opposition qui jugeaient ces attributions incompatibles.
Mardi matin, l'ex-député des Alpes-de-Haute-Provence a reçu un soutien explicite du Premier ministre Edouard Philippe qui a estimé qu'aucune "règle juridique" n'interdisait cette double-casquette.
(Avec Reuters)