Union Plastic soigne son outil de production et ses salariés

La PME est spécialisée dans les pièces plastiques pour les industries pharmaceutique et vétérinaire.
Copyright Reuters

"Pour moi, c'est une chance d'être une femme », affirme sans hésiter Florence Poivey. La présidente d'Union Plastic n'est pas peu fière d'afficher la réussite de cette entreprise spécialisée à l'origine dans les pièces plastiques pour les industries pharmaceutique et vétérinaire, doseurs et seringues médicales en particulier : en vingt-deux ans, le chiffre d'affaires d'Union Plastic a été multiplié par quarante. Il a augmenté de 15% pour la seule année 2010 à 21,726 millions d'euros.

Une réussite qui, à n'en pas douter, doit beaucoup à sa façon de manager et à l'implication de ses salariés, y compris financière. Car s'il est un chiffre que la présidente de cette PME basée à Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire) veut surtout retenir, c'est celui du niveau de la participation et de l'intéressement distribués aux salariés qui s'élèvera cette année à plus de 45% du résultat net, lui-même compris entre 6 et 7%. Au-delà, Florence Poivey se dit plus attachée à la notion de complémentarité qu'à la parité dans le choix de ses collaborateurs, complémentarité entre homme et femme, mais aussi entre rigueur et créativité, pragmatisme et imagination.

Régulièrement, la dirigeante associe tous les salariés de l'entreprise à des projets collectifs. En 2010, alors qu'une trentaine d'entre eux, dont deux handicapés, accomplissaient l'ascension du Kilimandjaro, une autre équipe a découvert pendant une semaine l'action d'une ONG dans un village du Sénégal, une quarantaine d'autres salariés suivant des cours de cuisine diététique avec un cuisinier de Vichy. Des actions susceptibles de consolider la cohésion de l'entreprise qui après s'être développée uniquement par croissance interne, "va très vraisemblablement" aborder la croissance externe, dans les deux à trois ans, "pour acquérir et renouveler les compétences et briser les barrières", selon l'expression de Florence Poivey.

Ces choix délibérés ne sont pas qu'une posture pour cette autodidacte devenue chef d'entreprise "par hasard", dans une société d'injection plastique où son ex-mari, l'ancien ministre Jacques Barrot, avait une participation. "La première frayeur passée, je me suis passionnée pour cette aventure humaine", observe Florence Poivey. Union Plastic dispose aujourd'hui de deux sites de production sur 10.000 m2 et emploie 175 personnes dont dix handicapés psychomoteurs intégrés depuis trois ans dans l'entreprise.

Si la PME continue son activité sur les pièces plastiques basiques, elle s'est diversifiés dans les dispositifs médicaux, les produits liés au rein artificiel ou des éléments de connectique sanguine par exemple, développés par sa propre équipe de R&D mais aussi en partenariat avec un cabinet lyonnais. Clés de la dynamique : les investissements dans l'outil de production et la formation, les seuls moyens pour Florence Poivey "d'aller vers l'excellence" et de renforcer l'expertise de la société. L'entreprise renouvelle ses presses à un rythme élevé. En 2011, elle va réaliser 3,15 millions d'investissement. Ces trois dernières années, elle a consacré entre 6 et 8% de sa masse salariale à la formation.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.