KBC, prochaine banque belge à être secourue

Des décisions seront prises "prochainement" pour la banque belge KBC qui devrait bénéficier d'un "mécanisme d'aide publique", a indiqué ce dimanche le secrétaire d'Etat belge aux Finances, Bernard Clerfayt.

"Les négociations sont en cours (...) On va vers un mécanisme d'aide publique pour KBC, comme on a imaginé les mécanismes d'aide publique pour les autres banques", a indiqué ce dimanche à la télévision RTBF le secrétaire d'Etat aux Finances, Bernard Clerfayt. "Il y a des discussions, il y aura des décisions prochainement", a-t-il ajouté, en précisant que, "certainement", l'heure limite pour l'annonce de ces décisions était l'ouverture des marchés ce lundi matin.

Le site Internet du quotidien Le Soir assurait toutefois dimanche qu'en l'absence du Premier ministre belge Yves Leterme, en déplacement à Pékin, un accord pourrait ne pas être annoncé d'ici là et que la cotation du titre KBC pourrait être suspendue lundi. Au journaliste de la RTBF qui lui demandait si KBC était "au bord de la faillite", Bernard Clerfayt a répondu "non": "C'est un problème de liquidité comme les autres banques, ce n'est pas un problème de solvabilité". Le secrétaire d'Etat a ensuite rectifié ses propos dans un communiqué, assurant que la banque n'avait "aucun problème de liquidités", comme le répète depuis plusieurs jours le bancassureur.

"Même par ces temps boursiers difficiles, KBC dispose d'une solide base de capital et de dépôts. Ces dernières semaines, cette situation n'a pas changé", avait ainsi indiqué KBC vendredi, reconnaissant malgré tout qu'il "pourrait envisager de recourir éventuellement" au système de garantie d'Etat pour renforcer sa compétitivité.

Les médias belges assuraient toujours dimanche que KBC a demandé une aide de de l'Etat belge à hauteur d'environ 3,5 milliards d'euros. Selon le site Internet du quotidien économique L'Echo dimanche, la solution passerait par une injection de capital sans que l'Etat n'entre au capital du groupe. "Un des éléments sur la table des négociations est de savoir si l'Etat belge bénéficiera ou non d'un droit de veto sur certaines décisions", ajoute L'Echo.

KBC, dont le titre chute à la Bourse de Bruxelles depuis plusieurs semaines, est la seule grande banque opérant en Belgique n'ayant pas eu recours au soutien de l'Etat ou d'établissements étrangers pour affronter la crise.

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