Royal Bank of Scotland : cessions accrues et suppressions d'effectifs

La banque est en discussion avec le gouvernement britannique dans le cadre d'un programme de redressement. Elle pourrait céder ses activités d'assurance et supprimer 3.700 emplois dans son réseau britannique.

Un accord entre Royal Bank of Scotland, les autorités européennes et le gouvernement britannique pourrait conduire la banque britannique à des cessions imprévues jusqu'à présent.

RBS détenus à 70% par l'Etat britannique, mène depuis plusieurs mois des négociations avec le gouvernement britannique sur le programme de protection contre les créances douteuses élaboré par le gouvernement.

Le plan de cessions pourrait comprendre les 312 agences RBS en Angleterre et au Pays de Galles, actives principalement dans le crédit aux petites et moyennes entreprises. La banque va également supprimer 3.700 emplois dans son réseau britannique, soit 14% des effectifs concernés.

Une source du gouvernement britannique avait dit à Reuters vendredi que RBS pourrait devoir céder entre autres ses activités d'assurance, qui comprennent les marques Churchill et Direct Line, afin de réduire la taille de son bilan.

Les déclarations de RBS lundi selon lesquelles l'accord comprendra des "cessions qui n'étaient pas initialement envisagées" a fait ressurgir les inquiétudes sur le risque de voir le groupe subir des sanctions plus sévères qu'envisagé, bien qu'il assure s'en tenir à son plan de redressement initial.

LLoyds Banking Group, détenue à 43% par l'Etat, est également concernée. Les deux établissements sont parallèlement en discussions avec le Trésor et l'Union Européenne sur les mesures destinées à compenser les milliards de livres d'aides publiques reçues et à assurer une concurrence loyale dans le secteur.

Les projets des deux banques devraient être rendus public cette semaine, peut-être même dès mardi, ont expliqué des sources proches des transactions, dans le cadre d'un accord qui comporterait des cessions d'actifs de taille importante et à partir duquel le gouvernement espère créer plusieurs nouvelles banques de détail.

L'an dernier, RBS avait mis en vente sa filiale RBS Insurance, le plus important assureur automobile britannique, mais elle a renoncé à ce projet faute d'offres jugées suffisantes.Le directeur général du groupe, Stephen Hester, n'entend cependant pas se séparer de la filiale américaine Citizens.

En ce qui concerne Lloyds, plusieurs sources proches du dossier, ont rapporté que le groupe devrait se séparer de son réseau d'agences Cheltenham & Gloucester, de Lloyds TSB Scotland et son activité de banque en ligne Intelligent Finance.

Trouver des repreneurs reste toutefois un défi majeur pour RBS et Lloyds, en particulier si le Trésor empêche les acteurs déjà implantés sur le marché de déposer une offre afin de favoriser les nouveaux entrants.

Des sources proches de la transaction ont indiqué samedi que RBS était en voie d'obtenir des modalités plus flexibles quant au "Programme de protection des actifs" (APS), évitant ainsi de devoir payer jusqu'à 17,5 milliards de livres (19,4 milliards d'euros), correspondant à cinq ans de garantie. A la place, la banque verserait une commission annuelle, dans le cadre d'un arrangement de paiement à la carte en vertu duquel la prime dépend des actifs assurés.

Contrairement à RBS, Lloyds devrait annoncer la semaine prochaine qu'elle renonce à l'APS, préférant lever des fonds sur le marché. Plusieurs sources ont précisé que la banque devrait lever au moins 12 milliards de livres, voire jusqu'à 13,5 milliards en augmentation de capital, ainsi que sept milliards de livres sous forme de "contingent capital", des titres hybrides appelés à être convertis en fonds propres en cas de difficulté, par exemple si le ratio de fonds propres "Tier 1 core" descend sous un certain niveau.

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