La restructuration d'AIG toujours en suspens

Il s'en est fallu de peu que le groupe AIG subisse le sort de Lehman Brothers. L'ex-premier assureur mondial doit sa survie à une aide massive de l'État américain de 182 milliards de dollars dont 85 milliards de prêts. Un an après, son avenir soulève encore nombre d'interrogations.

Aujourd'hui nationalisé à 80 %, le groupe a vu se succéder quatre patrons à sa tête en quelques mois. Le dernier en date, l'ancien PDG de MetLife, Robert Benmosche, nommé le 10 août, s'est donné un mois ou deux pour décider de la stratégie à suivre. Alors que son prédécesseur, Ed Liddy, s'était fixé l'objectif de vendre des filiales le plus vite possible pour rembourser l'État, Robert Benmosche se montre plus circonspect, considérant que les conditions de marché actuelles ne valorisent pas à leur juste prix les actifs d'AIG.

Pour l'instant, le groupe a réalisé pour 9,8 milliards de dollars de cessions. La vente de sa filiale d'assurance auto 21st Century Insurance au groupe suisse Zurich Financial Services, en avril, pour 2 milliards de dollars, est l'opération la plus élevée. Pour préserver les activités saines de ses branches d'assurances, AIG a décidé de créer des structures juridiques spécifiques et de les rebaptiser.

La branche d'assurance-vie s'appelle désormais Alico et la branche dommages Chartis. Cette dernière a dégagé 2 milliards de profits alors que le groupe en perdait 100 en 2008. L'introduction en Bourse d'une partie du capital des deux entités ? de l'ordre de 20 % ? pourrait intervenir en 2010.

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