Très belle performance pour Visa en 2008-2009. Le groupe de services financiers a publié mardi soir un bénéfice net presque triplé pour son exercice fiscal décalé, à 2,353 milliards de dollars. Sur le seul quatrième trimestre clos fin septembre, le bénéfice s'élève à 514 millions de dollars, contre une perte de 356 millions de dollars un an plus tôt (en raison de frais de justice).
Ces résultats dépassent les attentes des analystes à la fois sur l'année et sur le dernier trimestre. Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'affiche en effet à 74 cents sur le quatrième trimestre, là où les analystes n'en attendaient que 72, et à 3,23 dollars sur l'année contre une prévision de 2,90 dollars.
Le chiffre d'affaires annuel a progressé de 10% sur un an à 6,9 milliards de dollars. Pour le quatrième trimestre, la progression des revenus est également de 10% à 1,87 milliard de dollars.
Si Visa n'a pas directement été affecté par la crise financière -le groupe gérant des transactions et non pas des portefeuilles de créances-, l'entreprise a malgré tout souffert de la récession en raison d'une moindre utilisation de cartes de crédit par les consommateurs. Le volume des paiements réalisés sur les cartes de crédit Visa a ainsi reflué de 2% sur un an à 687 milliards de dollars durant le dernier trimestre, en raison surtout d'un recul aux Etats-Unis et au Canada.
Du côté des prévisions, le groupe prévoit une croissance nette de son chiffre d'affaires dans le bas d'une fourchette de 11% à 15% sur l'exercice 2010-2011 et sur une hausse du bénéfice par action de plus de 20%.
Le premier réseau mondial de cartes de crédit a également annoncé une augmentation de son dividende de 19% ainsi que l'autorisation d'un programme de rachat d'actions.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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