Blackstone a dégainé le premier. Comme chaque année, le groupe américain, le plus grand fonds de private equity au monde, avec 137 milliards de dollars d'actifs sous gestion, donne le "la" du secteur, avec la publication de ses résultats du dernier trimestre 2011. Lequel s'est clos sur un plongeon de 12% du bénéfice net économique - l'indicateur de rentabilité utilisé dans le secteur -, à 450 millions de dollars.
Des commissions en chute de 21%
A l'origine de cette contre-performance : la dégringolade de 21%, à 358 millions de dollars, des commissions prélevées par Blackstone sur les plus-values générées par les cessions de ses participations. La tempête boursière qui sévit depuis cet été, en raison de l'intensification de la crise de la dette dans la zone euro, n'a guère été propice aux "sorties", c'est-à-dire à la vente de leurs participations par les fonds de private equity. D'une part parce que les acquéreurs potentiels de ces actifs ne trouvaient plus les moyens de se financer, tant auprès des banques que des marchés. D'autre part parce que la volatilité des marchés boursiers rendait délicate la valorisation des actifs à céder, si bien que les vendeurs ne peuvent tirer le meilleur parti possible de leurs cessions.
Diversification dans l'immobilier et le conseil en fusions et acquisitions
Nul doute que KKR et Apollo, qui publient leurs résultats trimestriels la semaine prochaine, s'inscriront dans le sillage de Blackstone. Leur performance sera peut-être moins bonne encore car Blackstone, lui, se diversifie depuis depuis plusieurs années dans l'immobilier, le conseil en fusions et acquisitions, l'investissement dans les "hedge funds" (fonds spéculatifs) et la gestion de dettes, afin de réduire sa dépendance au private equity.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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