Espagne : les épargnants vont aussi payer pour les pertes des banques

Les petits actionnaires qui ont acheté des "participations préférentielles" à des banques aujourd'hui en difficulté risquent de perdre leurs économies. Car la loi qui va réformer la vente de ces titres à hauts risques ne s'appliquera que pour l'avenir.
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Les petits épargnants vont devoir partager les pertes des banques espagnoles bénéficiant du plan d'aide européen. Une loi va en effet réformer la vente des produits à hauts risques que sont les "participations préférentielles", mais elle ne s'appliquera que pour l'avenir pas pour le passé, a affirmé mercredi Madrid.

Or beaucoup de petits épargnants, clients de Bankia et d'autres banques espagnoles en difficulté,  risquent de perdre toutes leurs économies, soit parce qu'ils ont acheté ces participations préférentielles sans en connaître les dangers, soit parce qu'ils détiennent des actions dont la valeur a plongé. Ces participations étaient en apparence très attractives : elles promettaient un taux d'intérêt de 7%. Mais le client n'était pas prévenu que le rendement de ces produits dépendanient des bénéfices de l'établissement et sensibles aux variations de la Bourse. Bankia en a vendu très largement. Ett l'affaire n'a été dévoilée qu'au moment de l'annonce, en mai, du sauvetage public de la banque pour la somme rondelette de...23,5 milliards d'euros.

A la recheche d'argent frais pour se conformer ainsi aux exigences posées par l'Autorité bancaire européenne, certaines caisse d'épargne qui ont fusionnées pour composer Bankia ont accélérer la collecte sur ces produits. Par exempleCaja Madrid en avait capté 3 milliards

Interpellé par l'opposition socialiste à la Chambre des députés, le ministre de l'Economie, Luis de Guindos, a confirmé que les banques secourues "devront contribuer à leur restructuration le plus possible avec leurs propres moyens", citant le mémorandum sur l'aide aux banque s espagnoles devant être adopté vendredi par la zone euro.  "Ceci implique que les coûts associés à la restructuration ne soient pas seulement supportés par l'Etat mais aussi par ceux qui ont investi dans la banque ", a-t-il ajouté.

Les petits porteurs piégiés par ces titres à risque élevé

"Ce que nous allons faire c'est modifier la législation (sur les participations préférentielles) pour éviter que cela ne se reproduise" mais "maheureusement, les modifications n'auront pas d'effet rétroactif", a expliqué le ministre. M. de Guindos a rappelé que la vente de ces titres participatifs très complexes, qui ne confèrent ni droit de vote ni de participation au capital de la banque , mais sont censés rapporter des intérêts, avait débuté sous l'ancien gouvernement socialiste en 2009.

"Chaque jour apporte son lot de preuves qu'il y a eu une réelle escroquerie. Nous avons l'obligation d'indemniser les victimes et de demander des comptes aux responsables", lui avait auparavant lancé le député socialiste Antonio Hurtado. Les associations de consommateurs dénoncent "le scandale des participations préférentielles", vendues à des centaines de milliers de petits porteurs qui pensaient placer leur argent dans des produits stables. Bankia aurait proposé aux clients vicitmes de récupérer 80% de leur invesitssement contre un dépôt bloqué pendant 4 ans et rémunéré seulement 1%. Une durée jugée trop longue par les associations.
 

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