Pas de preuve, dit Wirecard... et le titre rebondit de 20% après le plongeon de vendredi

La société de paiement électronique affirme que l'audit externe qu'elle a lancé n'a pas trouvé de preuve, après les articles du Financial Times la semaine dernière sur des irrégularités financières présumées qui ont fait chuter gravement la Fintech. La Bourse de Francfort a réagi très positivement.
(Crédits : WOLFGANG RATTAY)

Article publié le lundi 4.02.2019 à 13:39 mis à jour à 14:54 avec cours de Bourse.

Wirecard et son cabinet d'avocats ont déclaré lundi n'avoir trouvé aucune preuve d'inconduite de la part d'un employé de la société de paiement électronique à Singapour, après les articles du Financial Times la semaine dernière sur des irrégularités financières présumées.

En Bourse, Wirecard affichait un rebond de près de 9% à 117,95 euros en fin de matinée à la suite de cette mise au point, alors que les informations du FT l'avaient fait chuter de 40%. A 13h40, le titre affichait une progression de +18%. A près de 15 heures, la progression atteignait +20,18%, à 130,40 euros (+21,90 euros).

La plupart des analystes sont positifs sur le titre, 10 sur 28 le conseillant à "achat fort" et 13 à "achat", selon les données de Refinitiv. Leur objectif de cours médian est de 208 euros.

Wirecard, dont le siège est à Munich, avait contesté la semaine dernière les deux articles du journal britannique en parlant d'informations "fausses, trompeuses et diffamatoires".

Pas de preuve après l'enquête lancée par la Fintech

Il a publié lundi une réponse détaillée, dans laquelle il explique qu'un collaborateur à Singapour a fait état en avril 2018 de ses préoccupations concernant les agissements présumés d'un membre de l'équipe financière du groupe dans la cité-Etat.

Wirecard a ouvert une enquête qui n'a pas permis de trouver de preuve à l'appui de ces allégations. "En outre, il y avait des indications laissant penser que les allégations pourraient être liées à une animosité personnelle entre les employés impliqués", a déclaré le groupe.

Il a mandaté à Singapour le cabinet d'avocats Rajah & Tann pour examiner le dossier, examen sur le point d'être achevé. Pour l'instant, les avocats n'ont pas fait état d'éléments allant dans le sens d'une inconduite, a précisé Wirecard.

Dans un communiqué, le cabinet Rajah & Tann a confirmé avoir envoyé une lettre à Wirecard dimanche 3 février.

"A ce jour, nous n'avons rien trouvé permettant de conclure à un comportement délictuel de la part d'un responsable ou d'un employé de la société", écrit-il dans ce courrier, disponible sur le site internet de Wirecard.

"Non-histoire", selon l'actionnaire principal

La police de Singapour a déclaré lundi qu'elle enquêtait sur les allégations d'irrégularités financières. En Allemagne, celles-ci n'ont entraîné aucune enquête du parquet ni des autorités réglementaires. Le parquet enquête plutôt auprès des vendeurs à découvert sur une éventuelle manipulation de marché.

Vendredi, le bureau du procureur de Munich avait déclaré n'avoir trouvé aucune preuve des actes répréhensibles supposés mentionnés par le Financial Times. Markus Braun, PDG de Wirecard dont il est le principal actionnaire avec 7% du capital, a parlé de "non-histoire".

"Nous avons tout examiné", a-t-il dit dans une interview au quotidien Handelsblatt. "Il n'y a aucun risque. Nous n'avons eu à apporter aucune correction ni ajustement à nos comptes."

Wirecard devait organiser une conférence téléphonique ce lundi à 12h00 GMT

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Commentaire 1
à écrit le 04/02/2019 à 13:52
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La question n'étant pas de savoir si il y a eu fraude, c'est sûr et certain, mais si la fraude a été repérée par les autorités. Mais c'est bon une fois de plus ( de trop ?) ça passe les marchés financiers sont rassurés et on comprend mieux pourqu...

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