Pour Warren Buffett "les cryptomonnaies, ça va mal finir"

Par Delphine Cuny  |   |  406  mots
"Je peux dire presque avec une quasi certitude que les cryptomonnaies en général vont mal finir" a déclaré le deuxième homme le plus riche du monde, Warren Buffett, sur CNBC qui lui demandait s'il possédait des bitcoins. (Crédits : CNBC)
Le milliardaire américain de 87 ans, considéré comme un des investisseurs les plus avisés, serait prêt à parier à long terme sur la baisse du bitcoin et de toutes les monnaies virtuelles. Longtemps resté à l'écart des valeurs technologiques, le deuxième homme le plus riche du monde reconnaît toutefois qu'il n'y connait rien en cryptomonnaies.

De Nabilla à Jamie Dimon, le Pdg de la banque JP Morgan, qui n'a pas son opinion sur le bitcoin ? L'une des voix les plus respectées à Wall Street vient de livrer la sienne : Warren Buffett, le deuxième homme le plus riche du monde selon le classement Forbes, n'en possède pas et n'a pas l'intention d'en acheter, convaincu d'un avenir peu radieux pour les monnaies virtuelles. Interrogé sur la chaîne CNBC, le milliardaire de 87 ans, à la fortune estimée à plus de 87 milliards de dollars, a confié sa méfiance :

"Je peux dire avec une quasi-certitude que les cryptomonnaies en général vont mal finir", a-t-il déclaré.

Celui que l'on surnomme "l'oracle d'Omaha", sa ville natale du Nebraska, considéré comme l'un des investisseurs les plus avisés et toujours aux commandes du conglomérat Berkshire Hathaway (500 milliards de dollars de capitalisation, la sixième de Wall Street), serait même prêt à "acheter un put de long terme, à 5 ans, sur chacune des cryptomonnaies", un produit dérivé pour parier sur leur baisse.

Peu versé dans la technologie

Amateur de valeurs traditionnelles, Warren Buffett a mis du temps à s'intéresser aux technologiques : c'est aujourd'hui un important actionnaire d'Apple (plus de 2,5% du capital), même s'il utilise toujours un téléphone à clapet, malgré les efforts de Tim Cook pour lui faire adopter l'iPhone. L'octogénaire reconnaît d'ailleurs qu'il "ne connaît rien" aux cryptomonnaies et ne voit donc pas de raison d'y investir.

Parmi ses principales participations, se trouvent de nombreuses grandes entreprises financières, Bank of America, Bank of New York Mellon, Goldman Sachs, US Bancorp et Wells Fargo. Si plusieurs banquiers ont publiquement exprimé leur défiance à l'égard des monnaies virtuelles, à l'image de Jamie Dimon de JP Morgan, même s'il est revenu sur ses propos les plus vifs (il avait qualifié le bitcoin d'"arnaque"), Goldman Sachs se préparerait à ouvrir un desk de trading en bitcoin.

L'investisseur de la Silicon Valley Peter Thiel, un des cofondateurs de PayPal, actionnaire de la première heure de Facebook, aux opinions résolument libertariennes, a en revanche fait un gros pari sur les cryptomonnaies et il en posséderait pour plusieurs centaines de millions de dollars.