Après Fillon, Valls vend lui aussi de la poudre de perlimpinpin aux militaires

Par Michel Cabirol  |   |  293  mots
Les déclarations de Manuel Valls sur le budget de la défense restent très, très éloignées de l'urgence évoquée depuis de longs mois par le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers.
L'ancien Premier ministre vise un objectif de dépenses militaires de 2% du PIB à l'horizon 2025. Soit un objectif qui sera atteint... après la fin de son quinquennat s'il est élu président (2017-2022).

Décidément les responsables politiques sont incorrigibles. Tout comme François Fillon dans son programme pour la défense, l'ancien Premier ministre Manuel Valls souhaite augmenter les dépenses de défense à 2% du PIB... à l'horizon de 2025. Soit bien après le prochain quinquennat. Facile à promettre... alors qu'il a pourtant expliqué lundi sur Europe 1 que la France a "le devoir de se préparer à une guerre longue". Bref des déclarations très, très éloignées de l'urgence évoquée depuis de longs mois par le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers.

"Nous avons le devoir de nous préparer à une guerre longue", a estimé le candidat à la primaire organisée par le PS. "Nous l'avons fait au cours de ces dernières années en donnant plus de moyens à nos forces de sécurité, à nos services de renseignements, à nos armées, mais il faut nous préparer à cette guerre longue, donc, oui, il faut se donner cet objectif d'atteindre (...) 2% pour notre budget de la défense, c'est-à-dire passer aujourd'hui de 32,7 milliards à un peu plus de 40 milliards à l'horizon 2025".

Le général Pierre de Villiers veut rejoindre les 2% dès 2020

Depuis plusieurs mois, le chef d'état-major des armées demande une hausse progressive du budget de la défense pour atteindre les 2% du PIB (41 milliards en euro 2017), contre 1,78% (budget 2016). Face à l'urgence de la situation, le général Pierre de Villiers souhaite que la France atteigne la cible de 2 % du PIB, avant la fin du prochain quinquennat. Soit bien avant 2025 et si possible dès 2020. Et pourtant...  "Ma priorité", a poursuivi Manuel Valls, "c'est de protéger les Français, et d'abord les protéger de la principale menace que nous connaissons aujourd'hui, celle du terrorisme islamique".