Artemis : le décollage vers la Lune de la nouvelle fusée américaine annulé

Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune a été annulé lundi à cause d'un problème technique sur l'un des moteurs principaux de l'engin. Un échec complet de la mission serait dévastateur pour une fusée au budget faramineux (4,1 milliards par lancement, selon un audit public) et en retard de plusieurs années (commandée en 2010 par le Congrès américain pour une date initiale de décollage en 2017).
(Crédits : NASA)

Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune a été annulé lundi à cause d'un problème technique sur l'un des moteurs principaux de l'engin, a indiqué la Nasa dans son direct vidéo, reportant de facto d'au minimum quelques jours ce lancement, qui doit marquer le début du grand programme spatial américain de retour sur la Lune, Artemis. La prochaine date de lancement possible est vendredi 2 septembre, puis le 5 septembre. Mais le problème devra d'abord être évalué par les équipes de la Nasa avant de déterminer une nouvelle date.

Tester le bouclier thermique

Cinquante ans après le dernier vol d'Apollo, la mission Artemis 1 doit marquer le lancement du programme américain de retour sur la Lune, qui doit permettre à l'humanité d'ensuite atteindre Mars, à bord du même vaisseau. La capsule Orion sera propulsée sans équipage jusqu'en orbite autour de la Lune, afin de vérifier que le véhicule est sûr pour de futurs astronautes, dont la première femme et la première personne de couleur qui marcheront sur la surface lunaire.

 L'objectif principal de la mission est de tester le bouclier thermique de la capsule, qui reviendra dans l'atmosphère terrestre à près de 40.000 km/h, et une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil.

Budget faramineux

Au lieu d'astronautes, des mannequins ont pris place à bord, équipés de capteurs enregistrant vibrations et taux de radiations. Des microsatellites seront également déployés pour aller étudier la Lune, ou encore un astéroïde. La capsule s'aventurera jusqu'à 64.000 km derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu'ici. Un échec complet de la mission serait dévastateur pour une fusée au budget faramineux (4,1 milliards par lancement, selon un audit public) et en retard de plusieurs années (commandée en 2010 par le Congrès américain pour une date initiale de décollage en 2017).

Après cette première mission, Artemis 2 emportera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir. Un honneur réservé à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa souhaite ensuite lancer environ une mission par an.

Le but : établir une présence humaine durable sur la Lune, avec la construction d'une station spatiale en orbite autour d'elle (Gateway), et d'une base à la surface. Là, l'humanité doit apprendre à vivre dans l'espace lointain et développer toutes les technologies nécessaires à un aller-retour vers Mars.

Un voyage de plusieurs années qui pourrait avoir lieu "à la fin de la décennie 2030", selon le patron de la NASA, Bill Nelson. Mais avant cela, se rendre sur la Lune est aussi stratégique, face aux ambitions de nations concurrentes, notamment la Chine.

(avec AFP)

Lire aussiArtemis : la NASA de retour vers la Lune, l'Europe sur un strapontin

 

  

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Commentaires 3
à écrit le 30/08/2022 à 15:31
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C'est de l'argent mis à la poubelle ,les humains vont peut être aller habiter la lune !!!!!!!!!!!!!

à écrit le 30/08/2022 à 13:32
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Reporté plutôt qu'annulé. Un échec serait terrible, mais il vaut mieux reporter que faire exploser un engin sur le pas tir ou juste après le décollage. Quant à l'ethnie de ceux qui prendront part aux missions, à part les wokes, qui s'en soucie ...

à écrit le 29/08/2022 à 23:12
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La lune est creuse et artificielle. "Alunissage" interdite. Lisez "Penetation" par Ingo Swann.

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