DCNS très ( ? ) proche d'un succès en Argentine

Par Michel Cabirol  |   |  320  mots
DCNS a proposé quatre OPV Gowind, qui seraient en partie fabriqués en partenariat avec Piriou à Concarneau dans le cadre de Kership, leur filiale commune. Deux des quatre navires de guerre seraient construits par le chantier naval argentin de Tandanor, basé dans le port de Buenos Aires.
La France est en pole-position pour vendre à l'Argentine quatre patrouilleurs pour un montant évalué à plus de 300 millions d'euros.

C'est chaud bouillant mais pas encore fait. La France est en pole-position pour vendre à l'Argentine quatre patrouilleurs de type OPV 90 (Offshore Patrol Vessel) pour un montant évalué à plus de 300 millions d'euros, selon plusieurs sources concordantes. Le président argentin Mauricio Macri serait favorable à l'offre française, précise-t-on à La Tribune. La rencontre entre Emmanuel Macron et le président argentin en marge du sommet du G20 d'Hambourg (7 et 8 juillet) sera toutefois importante pour la finalisation de cette opération.

Le dossier est actuellement dans les mains de la marine argentine. DCNS a proposé quatre OPV Gowind (1.500 tonnes), qui seraient en partie fabriqués en partenariat avec Piriou à Concarneau dans le cadre de Kership, leur filiale commune. Deux des quatre navires de guerre seraient construits par le chantier naval argentin de Tandanor, basé dans le port de Buenos Aires.

Une équipe en France unie

Après quelques hésitations au départ du projet, la France a joué en équipe (gouvernement, industriels, banques). Appuyées par Bercy (Coface), les banques ont soutenu le projet et ont proposé un financement très intéressant aux Argentins. Ce qui n'avait pas été proposé au Qatar face aux Italiens, qui ont battu les Français. La compétition argentine a été très rude face aux Chinois et au chantier naval espagnol Navantia.

Toutefois, la France a fait le nécessaire pour séduire les Argentins en envoyant en février dernier le patrouilleur L'Adroit. Ce navire prêté à la Marine nationale a effectué un exercice avec la marine argentine à hauteur de Punta Indio. Un hélicoptère de type Fennec (Airbus Helicopters), qui a enchaîné les "touch and go" (appontage et décollage sans arrêt des moteurs) sur la plateforme du navire, ainsi qu'un bâtiment de la Marine nationale argentine participaient à cet exercice. Cet exercice s'est déroulé sous l'œil de quatre officiers supérieurs de la marine argentine.