Hisse et ho, le porte-avions Charles-de-Gaulle

Par Michel Cabirol  |   |  482  mots
Le porte-avions Charles-de-Gaulle a connu une rénovation en profondeur destinée à maintenir ses performances opérationnelles jusqu'à son retrait du service actif autour de 2038. (Crédits : Naval Group)
Le Charles-de-Gaulle pourra repartir en mission dès le premier trimestre 2019. La modernisation à mi-vie du porte-avions de la Marine nationale, qui a duré 18 mois, a coûté 1,3 milliard d'euros.

Et le Charles-de-Gaulle va pouvoir reprendre du service après 18 mois de travaux de modernisation, dont le coût s'est élevé à 1,3 milliard d'euros. A la suite de l'achèvement officiel du programme de refonte à mi-vie du bâtiment, qui a nécessité plus de 4 millions d'heures de travail, le porte-avions a été remis à la disposition de la Marine nationale. Dès le premier trimestre 2019, le Charles-de-Gaulle pourra repartir en mission opérationnelle avec l'ensemble de son groupe aéronaval à l'issue d'un cycle d'entrainement, qui a déjà commencé. A titre de comparaison, la refonte à mi-vie d'un porte-avions américain dure quatre ans et coûte 4,7 milliards, selon Naval Group.

Après quinze ans de vie opérationnelle, le porte-avions Charles-de-Gaulle a connu une rénovation en profondeur destinée à maintenir ses performances opérationnelles jusqu'à son retrait du service actif autour de 2038. Cette rénovation était nécessaire pour lui permettre de continuer à mener ses missions. Outil stratégique le Charles-de-Gaulle est "déterminant pour les engagements opérationnels de la France, notamment contre le terrorisme et pour veiller au respect du droit et de la liberté de navigation", a assuré le ministère des Armées.

Naval Group, maître d'oeuvre

Réalisés pendant 18 mois à Toulon sous la maîtrise d'œuvre de Naval Group, avec le concours de l'équipage du Charles-de-Gaulle, les travaux d'entretien et de modernisation du porte-avions, qui a mobilisé plus de 2.000 personnes chaque jour dont la moitié du ministère des Armées, ont concerné trois grands domaines. C'est d'abord le système de combat avec, notamment l'installation d'un nouveau radar de veille aérienne en trois dimensions de plus grande portée et de radars de navigation plus précis, la numérisation de ses réseaux, la refonte complète du Central Opérations et la rénovation des systèmes de télécommunications.

"Nous sommes fiers d'avoir mené dans les délais impartis ce chantier d'exception au service de la Marine nationale", a souligné la directrice des Services de Naval Group, Nathalie Smirnov.

La modernisation a également porté sur les installations de maintenance aéronautique, désormais optimisées pour le Rafale marine, seul avion de chasse embarqué après le retrait de service du Super-Etendard Modernisé. Enfin, la plateforme elle-même a été rénovée, avec, en particulier, la modernisation d'automates de conduite du navire, la rénovation du système dynamique de stabilisation du navire, le remplacement de deux unités du système de réfrigération du bâtiment et la réfection complète d'une des deux cuisines du bord.

Enfin, cette refonte à mi-vie a également été mise à profit pour des opérations de maintien en condition opérationnelle d'installations majeures : entretien des deux chaufferies nucléaires, remplacement de leur combustible, maintenance de l'usine électrique, des catapultes, des lignes d'arbre, et des ailerons de stabilisation.