L'Etat toujours à la recherche d'un industriel français pour reprendre Photonis

Par Michel Cabirol  |   |  276  mots
Sollicités par l'Etat, Thales et Saffran ont refusé de racheter Photonis (Crédits : Photonis)
Après le refus légitime de Safran et Thales, l'Etat a sollicité de nouveaux industriels français pour reprendre Photonis. Il ne désespère pas trouver un industriel français de référence.

Mis en vente par le fonds Ardian, Photonis devrait rester français. L'Etat français souhaite trouver à tout prix un acquéreur tricolore pour l'entreprise, dont le siège social est situé à Mérignac (France). Mais ce ne sera pas Safran et Thales, qui avaient pourtant été sollicités directement par la direction générale de l'armement (DGA), selon des sources concordantes. Clients de Photonis, les deux groupes ont répondu négativement à cette demande, estimant qu'il n'était pas souhaitable de reprendre un fournisseur, qui pourrait se couper de ses autres clients. En outre, les deux industriels grinçaient des dents à l'idée de gérer des activités dans le portefeuille de Photonis loin de leurs préoccupations.

Un plan A et B

Résultat, l'Etat, qui se bouge vraiment sur l'avenir de Photonis, a sollicité d'autres industriels français et garde bon espoir de trouver une issue favorable à ce dossier. Un dossier qui a mobilisé 17 députés demandant une approche souveraine pour Photonis et Latécoère dans un courrier envoyé au Premier ministre Edouard Philippe. Pour l'heure, rien a filtré sur l'identité des groupes sollicités. C'est le plan A.

Mais l'Etat réfléchit également à un plan B qui pourrait être plus difficile à mettre en oeuvre. A savoir solliciter à nouveau Thales et Safran pour qu'ils fassent partie d'un pool d'investisseurs aux côtés de la banque publique Bpifrance et d'un autre acteur français. Les deux groupes pourraient prendre une participation minoritaire de Photonis plafonnée à 15% maximum chacun. Un pis-aller que ne souhaite pas l'Etat qui reste à la recherche d'un actionnaire industriel français de référence.