Porte-avions : le successeur du Charles de Gaulle sera massif, très massif

Par Michel Cabirol  |   |  226  mots
Le successeur du porte-avions Charles de Gaulle (42.500 tonnes) pèsera 70.000 tonnes au moins (Crédits : © Jean-Paul Pelissier / Reuters)
Pour pouvoir accueillir le futur avion de combat (NGF), le successeur du Charles de Gaulle devra peser au moins 70.000 tonnes. Soit une augmentation de plus de 60% de son tonnage.

Le futur porte-avions de la Marine nationale sera nettement plus massif que le Charles de Gaulle (42.500 tonnes à pleine charge). Pour quel tonnage ? Selon nos informations, il pèsera au moins 70.000 tonnes pour pouvoir accueillir sur son pont le futur avion de combat européen (NGF), qui lui pèsera plus de 30 tonnes (contre 24 tonnes maximum au Rafale). Soit une hausse de son tonnage de plus de 64%. Le ministère des Armées a toutefois souhaité mettre le holà aux surenchères des marins, qui imaginaient déjà un porte-avions deux fois plus massifs que le Charles-de-Gaulle. C'est raté pour le moment.

Afin de préparer l'avenir, une phase d'études de 18 mois pour le programme de renouvellement du porte-avions estimé à 4,5 milliards d'euros a été annoncée le 23 octobre 2018 par la ministre des Armées, Florence Parly, lors du salon Euronaval. Cette phase d'étude est dotée d'un montant modeste de 40 millions d'euros. En février 2018, le Délégué général pour l'armement, Joël Barre, avait rappelé que le renouvellement du porte-avions devra "faire l'objet de décisions à l'horizon 2020-2021, c'est-à-dire à peu près au moment de l'actualisation prévue de la loi de programmation militaire (LPM)". Le successeur du porte-avions sera mis en service opérationnel lors de "la seconde moitié des années 2030", avait estimé en mars dernier Florence Parly.