Si, si le Bangladesh s'intéresse au Rafale de Dassault Aviation

Par Michel Cabirol  |   |  265  mots
En dix ans, les industriels français ont exporté pour 25,7 millions d'euros de matériels militaires aux forces armées bangladaises (Crédits : MBDA)
En dépit de l'intérêt du Bangladesh pour le Rafale, l'avion de combat français a très peu de chance d'atterrir à Dacca face aux armadas américaine, chinoise et russe.

Cela peut paraître incroyable mais le Bangladesh s'intéresse au Rafale de Dassault Aviation, selon des sources concordantes. L'avion de combat tricolore a déjà été acheté par son grand voisin l'Inde et une éventuelle acquisition par Dacca aurait du sens en termes de synergies de flottes. Selon nos informations, le ministère de la Défense bangladais dispose du budget pour acheter huit avions de combat. Pour autant, l'avion de combat tricolore, qui n'est pas le seul à vouloir atterrir à Dacca, est loin d'être le favori au Bangladesh.

Les Américains ont débarqué en force en 2019 au Bangladesh pour proposer aux forces armées bangladaises une multitude d'armements, des avions de chasse à des systèmes de missiles en passant par des hélicoptères de combat. Boeing aurait déjà gagné un appel d'offres international et serait proche d'un accord pour la fourniture d'Apache AH-64E. Jusqu'ici approvisionné principalement par la Chine, puis par la Russie, le Bangladesh a la ferme intention de moderniser ses forces armées, notamment sa flotte aérienne composée de MiG-29 et d'avions de combat chinois Chengdu J-7.

Des exportations françaises quasi-inexistantes

Sans surprise, la France exporte très peu au Bangladesh. En dix ans (2009-2018), les industriels français ont exporté pour 25,7 millions d'euros, dont 8,4 millions en 2018, de matériels militaires aux forces armées bangladaises. Ils sont livré sur la même période pour 12,8 millions d'équipements militaires. Fin 2018, il y avait 42 licences accordées en cours vers le Bangladesh pour un total de 2,9 milliards d'euros (dont 2,6 milliards de matériels navals).