Face aux sodas du terroir, Coca-Cola c'est pas ça

Fort de son succès dans l'Ouest, le "coca breton" sort de ses frontières régionales et s'invite dans les supermarchés parisiens. Une preuve du succès rencontré par ce cola alternatif.
Capture d'écran Facebook

Direction Paname. Pour son dixième anniversaire, Breizh Cola part à l'assaut des supermarchés parisiens. Fruit de la collaboration entre Stéphane Kerdodé et Eric Ollive, cadres de la brasserie Lancelot, le Cola du Phare Ouest a réussi, en une décennie, à s'imposer sur son marché. Elaboré à partir d'arômes du fruit des arbres de Cola, puis mélangés à de l'eau enrichie en CO2, avec quelques acidifiants, ainsi qu'un zeste de caféine et de caramel, ce "cola breton" peut en effet se targuer d'avoir réussi à conquérir 15% du marché des colas dans les cinq départements de l'ouest de la France, juste derrière... l'américain Coca-Cola.

Si Breizh Cola est le premier cola régional à avoir vu le jour, en 2002, la marque a depuis fait des émules. Corsica Cola sur l'île de Beauté, Fada Cola à Marseille, Berry Cola dans l'Indre, Bougnat Cola en Auvergne, Meuh Cola en Normandie... Presque chaque région compte désormais sa propre boisson brune gazéifiée. Et la demande existe. En témoigne le succès de Breizh Cola, et ses quelque 15 millions de bouteilles vendues en 2012.

Une préférence pour la consommation locale

Mais pas seulement. L'année de son lancement, en 2003, Corsica Cola a également fait fureur. Près d'un million de bouteilles ont été vendues l'été de la canicule. Et depuis, le succès va crescendo. Selon le groupe d'analyse économique Xerfi, l'explication est simple : le marché des produits "régionaux ne demande qu'à se développer". Et pour cause, les attentes des Français sont fortes en matière de traçabilité et d'origine des produits. En outre, leurs décisions d'achat dépendent majoritairement du niveau de prix appliqué. Or les colas régionaux sont en moyenne moins chers que leur concurrent américain Coca-Cola.

De l'anti-américanisme

"A la base, il s'agit surtout d'un pied-de-nez pour se démarquer et faire de l'anti-américanisme basique", analyse Sandra Painbéni, enseignante-chercheuse à l'European Business School Paris. Ces produits touchent une clientèle assez captive en raison de leur attachement communautaire. "En choisissant de consommer local, les agents montrent en effet leur attachement à leur région. D'autant que la Bretagne, comme la Corse, sont des régions françaises particulièrement identitaires", ajoute-t-elle. 

Une bonne communication

Pour Thomas Jamet, président de Moxie, l'agence spécialisée dans les contenus et le social media du groupe Publicis, ce succès breton s'explique par "une vraie bonne communication". Et notamment sur le réseau social Facebook (cf. illustration de cet article). "Ce pari réussi relève d'un vrai bon community management sur Facebook", analyse l'expert. 

Au-delà du paradoxe de lancer une boisson sans alcool qui "n'a rien à voir avec le folklore breton", Breizh Cola a réussi une culture de marque très créative. Avec peu de moyens et une pleine légitimité. La marque a su adopter un positionnement cohérent au fil des ans, explique-t-il. De la bigouden au drapeau breton en passant par le mauvais temps, le folklore, toute la culture bretonne y passe. Et non sans humour! Thomas Jamet salue la "consistance de leur communication" et leur faculté à avoir su jouer la carte bretonne avec autant de finesse et d'intelligence. 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 15
à écrit le 25/05/2014 à 13:49
Signaler
VIVE LA FRANCE il faut produire et créer en France afin d'éviter le chomage;.... le cola breton je ne connais pas, mais avec la PUB cela me tente bien d'y gouter, produire en FRANCE et vendre afin d'éviter le chomage...... je vis dans la région paris...

à écrit le 10/12/2013 à 18:03
Signaler
je voulais juste vous signaler qu'avant le breizh cola, existait le beuk , premier cola équitable et bien sur breton

à écrit le 25/10/2013 à 19:04
Signaler
Je tiens un bar sur la côte du Morbihan, et je peux vous dire que systématiquement les vendeurs préfèrent vendre le Breizh que l'américain. Nous sommes solidaire de notre marque régionale, nous acceptons acceptons m^me de baisser notre marge sur cett...

à écrit le 19/01/2013 à 22:47
Signaler
Saviez vous que le Breizh "cola est fabrique a Cholet dans le maine et loire, que le sirop provient de tunisie et que le pet ( bouteille plastique ) vient du portugal. Bravo pour l'identite loczle et le made in france. Perso je continu a boire du coc...

le 19/01/2013 à 23:40
Signaler
Pas grave, Je l'ai bu, il est très bon et reste le Coca du Phare Ouest.

le 20/01/2013 à 12:26
Signaler
c'est oe britt Cola qui est fabriqué à cholet

à écrit le 19/01/2013 à 11:38
Signaler
chouette. ils devraient gagner un prix du marketing. comme on le voit, la créativité n'a pas de borne.. les idées sont là, il faut seulement les mettre en place et être tenace. Quelques examples que j'ai fait (tenacité): - 5 ans pour convaincre la di...

le 19/01/2013 à 12:32
Signaler
"ils devraient gagner un prix du marketing" ah ouais, ils font passer les Français pour quoi avec leur pauvre affiche, hein, on se croirait dans le film "Les ch'tis" avec une bande de franchouillards. Ils font passer les bretons pourquoi avec cette a...

à écrit le 19/01/2013 à 10:45
Signaler
Je suis breton et j en ai déjà bu mais je préfère un bon cidre ! Surtout avec les crêpes :)

le 19/01/2013 à 16:45
Signaler
moi je suis de Lyon mais je suis bien d'accord .Faire passer pour une réussite l'americanisation de notre bouf, c'est un peu triste. Je prefere quand les americains tentent de copier nos bordeaux, ouvrent des vrais boulangeries, ou font des resto ga...

à écrit le 19/01/2013 à 0:06
Signaler
succès, succès, vite dit .... Volumes vendus par Coca cola en 2012 ? Et par Breizh Cola ? Hein ?

à écrit le 18/01/2013 à 23:23
Signaler
Pour se vendre, un produit doit être bon. Et c'est le cas du breizh cola. Mais ce n'est pas une copie du coca, c'est un soda différent avec un goût beaucoup plus caramélisé _ qui s'apprécie le mieux légèrement frais ou tiède tandis que le coca est pl...

le 19/01/2013 à 11:16
Signaler
Pourquoi faire de la publicité sur la tribune ? Y en a pas assez des pubs partout ? Quant au communautarisme, c'est simplement une division des français, et c'est pas positif.

à écrit le 18/01/2013 à 18:58
Signaler
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l?Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort?apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un ...

le 20/01/2013 à 10:06
Signaler
et oui et mitterrand est mort!! plus sérieusement dire qu'un coca est un produit local ou de terroir c'est comme si on disait que le couscous fait partie de la gastronomie française!! du gros foutage de gueule

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.