Berlin soutient son industrie automobile

Les constructeurs d'outre-Rhin vont recevoir un coup de pouce fiscal de leur gouvernement. La vignette sur les voitures est supprimée.

Le gouvernement allemand veut soutenir son industrie automobile. Il a décidé en conséquence d?annuler pendant un an la vignette payée à l'achat d'un véhicule neuf. Un cadeau fiscal, qui pourra être prolongé d'un an pour les modèles répondant aux dernières normes européennes en matière d?environnement. Cette mesure coûtera 1,4 milliard d'euros. «La mesure va aider l'ensemble du marché», affirmait ce mercredi à l?AFP Eckehart Rotter, porte-parole de la Fédération des constructeurs allemands (VDA), convaincu que cette mesure aiderait surtout les gros modèles, imposés plus fortement à l'achat. Or, les gros modèles sont justement la spécialité des constructeurs germaniques.

Ces derniers sont frappés par la crise. Après Daimler, BMW a indiqué mardi qu?il renonçait à ses objectifs de résultats pour 2008. Son résultat net a chuté au troisième trimestre de 63%. Daimler, BMW, mais aussi Porsche ou l?équipementier Continental ont annoncé des suspensions de production pour alléger les stocks. L'Allemagne a enregistré une chute de ses immatriculations de voitures neuves en octobre (-8%). Les constructeurs nationaux s'en sortent toutefois mieux que les étrangers, avec un recul de 4%, contre 17% pour les marques importées. La production et les exportations n?en ont pas moins régressé de 10% outre-Rhin le mois dernier.

Les pouvoirs publics de Berlin essayent globalement de protéger leur industrie. Depuis des mois, la chancelière Angela Merkel se bat ainsi pour alléger le projet européen de réduction des émissions de CO2, perçu comme hostile aux modèles de marque germanique souvent typés haut de gamme. Berlin soutient aussi la «loi Volkswagen» qui, à travers les 20% que l?Etat de Basse-Saxe possède dans le constructeur, le protégeait jusqu?ici de toute OPA hostile. Et ce, malgré l?opposition de Bruxelles.

Par ailleurs, les constructeurs allemands sont éligibles au plan d'aide au secteur bancaire de près de 500 milliards d'euros. Volkswagen, BMW ou Daimler sont en effet propriétaires de leurs propres banques, pour proposer crédits et leasing, des activités qui souffrent directement de la crise financière. BMW pourrait ainsi demander l'aide de l'Etat dans le cadre des garanties pour les prêts, selon un porte-parole de la firme bavaroise.

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