Dans un marché automobile morose, Fiat a réussi à tirer son épingle du jeu en 2008. Le constructeur de Turin a dégagé un bénéfice d'exploitation de 3,36 milliards d'euros en 2008, un chiffre supérieur aux 3,16 milliards attendus par le consensus Reuters. Pour sa seule branche "auto", le groupe affiche un résultat d'exploitation de 691 millions d'euros, contre 653,3 millions attendus.
Sur l'année, le chiffre d'affaire du groupe atteint 59,38 milliards d'euros, en légère hausse de 1,5%. Alors que la majeure partie des constructeurs européens ?voire mondiaux? ont vu leurs ventes plonger l'année dernière, la performance du constructeur de la nouvelle "Fiat 500" est d'autant plus remarquable.
En revanche, le bénéfice net du groupe accuse une nette baisse de 16,2% à 1,72 milliard d'euros. Sur le seul dernier trimestre, il a été divisé par plus de trois à 180 millions d'euros, contre 597 millions un an plus tôt.
Cependant, le groupe de Turin ne crie pas victoire. Et annonce des mauvaises nouvelles pour l'exercice 2009. Il table que une chute de 20% de la demande globale pour ses modèles dans les douze prochains mois et s'attend à un premier trimestre "particulièrement difficile". Le résultat courant sera "supérieur à un milliard d'euros", contre une prévision de 4,3 à 4,5 milliards d'euros contenue dans son plan industriel. Il table par ailleurs sur un bénéfice net "supérieur à 300 millions d'euros". Ces prévisions sont encore plus pessimistes que le pire des scénarios que Fiat avait évoqué au moment de la présentation de ses résultats du troisième trimestre. Il avait estimé fin octobre que son bénéfice courant serait en 2009 dans le pire des cas de 1,5 milliard d'euros et son bénéfice net de 400 millions. Il a d'ailleurs prévenu qu'il ne compte pas verser de dividende au titre de l'exercice 2008, "pour préserver la liquidité du groupe". Sa trésorerie se monte actuellement à 3,9 milliards d'euros et il a suspendu son programme de rachat d'actions.
Concernant sa politique de développement, l'italien affirme qu'il compte poursuivre ses alliances ciblées. En début de semaine, on a appris qu'il reprenait 35% du capital de l'américain Chrysler et ce jeudi matin, "La Repubblica" affirme qu'une alliance avec le français PSA Peugeot Citroën est à l'étude.
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