Berlin choisit Magna pour reprendre Opel à General Motors

Le gouvernement allemand est parvenu à un accord pour la reprise du constructeur automobile Opel , filiale de General Motors, par l'équipementier canadien Magna, adossé à des capitaux russes.

Un accord sur la reprise du constructeur automobile Opel par l'équipementier canadien Magna  a été conclu dans la nuit de vendredi à samedi entre le gouvernement allemand et General Motors.  

L'accord prévoit un financement public relais de 1,5 milliard d'euros, indispensable pour sauver le constructeur à court terme. Trouver un repreneur pour Opel , filiale allemande de GM, était nécessaire pour la protéger de la très probable faillite du constructeur américain dans un secteur considérablement fragilisé par la crise économique et préserver autant que faire se peut l'emploi automobile en Allemagne.

La marque allemande, qui produit des voitures depuis 1899, était depuis 80 ans dans le giron de GM. Elle emploie 25.000 personnes dans ses quatre usines allemandes, à Rüsselsheim, Bochum, Eisenach et Kaiserslautern et plus de 50.000 en Europe (GM Europe est également présent en Espagne, en Pologne, en Belgique, en Grande-Bretagne et en Russie).

La piste Magna, associé à la banque russe Sberbank Rossii et au constructeur russe GAZ, s'était précisée avec le retrait de Fiat, un temps pressenti pour reprendre Opel. Le constructeur italien a préféré jeter l'éponge pour ne pas s'exposer "à des risques extravagants", selon les termes de son administrateur délégué, Sergio Marchionne.
 
Magna, une entreprise créée il y a un demi-siècle dans un garage de Toronto par un émigré autrichien, Frank Stronach et qui emploie aujourd'hui 70.000 salariés dans 25 pays, entend utiliser Opel comme d'une tête de pont sur le marché russe, le plus porteur d'Europe avant le début de la crise.
 
Comme GM, Opel a été durement touchée par la crise économique, qui a provoqué l'effondrement des ventes de voitures sur les principaux marchés automobiles du monde. Son sort est suivi de près en Allemagne, où le secteur automobile reste un symbole fort de l'essor économique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale.

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