PSA prépare de nouveaux petits moteurs "vertueux" à bas rejets de C02.

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  462  mots
La Banque européenne d'investissement (BEI) va prêter 300 millions d'euros à PSA "pour le programme de développement de technologies à faibles émissions de CO2", a annoncé le groupe automobile en début de semaine. D'ores et déjà, PSA Peugeot Citroën s'apprête à lancer un nouveau mini-moteur à essence à bas rejets de C02 et il étudie une toute nouvelle famille de diesels "vertueux".
PSA va inaugurer à la fin du mois une nouvelle ligne de petits moteurs turbo à trois cylindres faiblement émetteurs de CO2 dans le Pas-de-Calais. La Banque européenne d'investissement prête 300 millions au groupe pour de nouvelles motorisations innovantes.

La  Banque européenne d'investissement (BEI) va prêter 300 millions d'euros à PSA "pour le programme de développement de technologies à faibles émissions de CO2", a annoncé le groupe automobile en début de semaine. D'ores et déjà, PSA Peugeot Citroën s'apprête à lancer un nouveau mini-moteur à essence à bas rejets de C02 et il étudie une toute nouvelle famille de diesels "vertueux". Malgré ses difficultés actuelles, le constructeur tricolore est bien placé dans la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre.

La marque Citroën était en effet classée au deuxième rang en Europe pour les plus bas rejets de gaz à effets de serre, selon les derniers chiffres publiés par la Commission européenne et  l'Agence européenne de l'environnement. Si les Fiat rejettent en moyenne 118,3 grammes de C02 au kilomètre, les Citroën en sont à 125,7, devant les Toyota à 126,2. Les allemands sont, eux, loin derrière.

Berlin veut reporter les objectifs de l'Union

PSA en tant que groupe se revendique lui-même comme le meilleur constructeur quant aux émissions de CO2 en 2012, avec une moyenne de 122,5 grammes par kilomètre parcouru. Bruxelles a fixé de nouvelles normes draconiennes pour réduire à 95 grammes au kilomètre les rejets de C02 des voitures en 2020 (130  aujourd'hui en moyenne). Soucieux de ménager son industrie automobile spécialisée dans les gros modèles puissants, Berlin bataille toutefois pour reporter à 2024 ces objectifs.

PSA doit ses bons résultats tout d'abord à une forte proportion... de petits véhicules dans ses ventes. Ses scores sont aussi imputables à la large part des diesels dans ses volumes - les modèles à gazole consommant moins et rejetant donc moins de C02 que ceux à essence. Mais cela n'explique pas tout. PSA dispose également d'une avance technologique dans les moteurs eux-mêmes.

Il a ainsi lancé en début d'année dernière ses premiers mini-moteurs à essence trois cylindres atmosphériques, inaugurés sur la Peugeot 208. Produits à Trémery (Moselle), ils ont fait l'objet de 717 millions d'euros d'investissements, dont 257 millions sur le site lorrain. Pour des capacités installées de 640.000 unités annuelles.

Nouveau moteur à Douvrin

Mais ce n'est pas tout. Philippe Varin, patron du groupe, va inaugurer le 29 octobre prochain la nouvelle ligne de production du moteur à essence trois cylindres en version turbo-compressée, nettement plus puissante, à Douvrin (Pas-de-Calais). Un moteur qui sera également fabriqué à Trémery à partir de 2015.

Une nouvelle famille de motorisations diesel d'entrée et de milieu de gamme est par ailleurs en cours de développement pour 2017-2018. Le projet baptisé "DV R" comprend un premier module de production d'une capacité de 640 000 unités par an, également à Douvrin. En 2018, un second module d'une capacité équivalente sera installée sur le site de mécanique de Trémery. PSA investit.