L'usine Renault géante de Tanger, au Maroc, a produit plus de 100.000 véhicules à bas coûts en 2013, dont plus de 90% pour l'export, annonce ce mardi le groupe français. "En 2013, 100.940 véhicules sont sortis des chaines", soit une moyenne "de 485 véhicules par jour". C'est moins, toutefois, que ce qui était escompté lors de l'inauguration du site en février 2012, au vu du semi-échec du monospace Lodgy, peu séduisant esthétiquement. Renault prévoyait initialement entre 150.000 et 170.000 véhicules par an sur cette ligne.
France, premier client
Le principal marché destinataire est la France, suivie de la Turquie et de l'Allemagne. "A partir d'avril, le site exportera également vers Panama en Amérique Latine", indique le constructeur. Une deuxième phase du projet a été lancée en octobre dernier. Elle doit permettre au site de produire 340.000 véhicules par an, voire 400.000 en travaillant des week-ends.
L'usine a alors embauché 1.400 personnes supplémentaires pour porter les effectifs à 5.500 salariés. Cette deuxième ligne de montage produit la Dacia Sandero, qui s'ajoute aux Lodgy et aux fourgonnettes Dokker. L'investissement total se monte à un milliard d'euros.
Différentiel de 1 à 10 en salaires
Les voitures de la gamme "Entry" de Renault sont vendues en Europe ainsi que sur le pourtour méditerranéen sous la marque roumaine Dacia et ailleurs sous le label Renault lui-même. Pour le marché européen, la principale base de production reste Pitesti, en Roumanie, qui fabrique notamment le 4x4 Duster, modèle le plus vendu du groupe Renault.
"Le différentiel de coût horaire entre la Roumanie et la France est de 1 à 7", rappelait récemment Arnaud Deboeuf, directeur de la gamme "Entry" de Renault. Au Maroc, le "différentiel de coûts avec la France est de 1 à 10"!
Plus d'un million de véhicules
Les véhicules de la gamme à bas coûts "Entry" ont passé pour la première fois la barre du million de ventes (1,084.519, contre 953.575 exemplaires en 2012) l'an dernier. Soit 41,3% du volume total de l'ex-Régie. Pour 2014, Arnaud Deboeuf pronostique une nouvelle croissance de "10% ou plus" dans le monde.
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