Cela se confirme : le marché automobile reprend des forces dans l'Union européenne. Au mois de mars, les immatriculations de voitures neuves ont bondi de 10,6%, selon les chiffres publiés jeudi par l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).

Les groupes français au centre de la reprise

La reprise a particulièrement profité aux constructeurs français. Le groupe PSA Peugeot Citroën (qui a sorti ces derniers mois de nouveaux modèles, comme le crossover compact Peugeot 2008 ou le nouveau Citroën C4 Picasso) a vendu 10,9% de voitures en plus qu'en mars 2013, avec une meilleure performance pour Peugeot que pour Citroën. Renault a fait encore mieux, avec une envolée de 30,4% de ses ventes et de 53,5% pour sa seule marque à bas coûts Dacia.

L'américain Ford et le japonais Nissan ont aussi connu des taux de croissance supérieurs à 10%. Les immatriculations du groupe allemand Volkswagen ont augmenté de 8,6%, celles de l'américain General Motors de 7,2% et celles de l'italien Fiat de 4,6%.

La reprise doit être relativisée

Sur le premier trimestre, les ventes de voitures neuves ont progressé de 8,4% dans les 28 pays de l'Union (hors Malte). Si tous les principaux marchés européens ont connu une progression des immatriculations, elle a beaucoup varié selon les pays, allant de 2,9% en France à 13,7% en Grande-Bretagne.

L'enthousiasme doit toutefois être relativisé. L'Acea rappelle en effet qu'avec 1,45 million d'unités écoulées, le mois de mars 2014 est le deuxième plus mauvais mois de mars depuis le début de la collecte des données dans l'Union élargie en 2003. La performance de PSA et de Renault sur le premier trimestre 2014 (+7,7% pour le premier et +19,6% pour le second) est d'ailleurs moins bonne que pendant la même période de 2013 .

Lumière d'espoir

Selon l'ensemble des constructeurs européens, toutefois, après la baisse de 2013, le marché automobile européen devrait finir sur une hausse en 2014. PSA Peugeot Citroën, qui tablait encore début mars sur un marché stable, se montre à présent plus optimiste, misant sur une progression d'environ 3%.

Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a explicitement évoqué mercredi, devant l'agence d'information Bloomberg, "une grande reprise qui se profile en Europe".