Auto : Peugeot et Renault à la reconquête du marché français

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  615  mots
La Peugeot 208 GTi (Crédits : <small>DR</small>)
En mai dernier (chiffres arrêtés au mardi 27), la marque Renault a vu ses immatriculations de voitures neuves grimper de 19,8% dans l'Hexagone, Peugeot de 9,2%, Citroën de 4,3%, selon des statistiques officieuses.

Les marques françaises confirment leur reconquête du marché auto hexagonal. En mai dernier (chiffres arrêtés au mardi 27), la marque Renault a vu ses immatriculations de voitures neuves grimper  de 19,8%, Peugeot de 9,2%, Citroën de 4,3% en France, selon des statistiques officieuses.  Peugeot était en mai dernier la première marque en France avec 22.600 unités et une part de marché de 17,95%. Le petit "crossover" 2008 se porte bien, la nouvelle berline compacte 308 aussi.  Renault suit (sans Dacia) à 22.100 et 17,5% de pénétration,  avec l'appoint appréciable du Captur, rival du Peugeot 2008. Citroën est derrière, avec 17.900 et une part de 14,2%. Dacia, filiale roumaine à bas coûts de Renault a progressé pour sa part de 10% à 6.600 avec une pénétration de 5,3%.

 

Au total, le groupe PSA Peugeot Citroën a accru ses immatriculations de voitures neuves dans l'Hexagone de 7% à 40.500 exemplaires et une pénétration de 32,2% en mai.  Le groupe Renault (avec Dacia) a progressé de 17,4% à 28.700.et une part de 22,8%. Le marché français total des voitures particulières neuves s'affichait en croissance de 2,6,%. Certes, les comptes ne seront clos qu'au samedi 31 mai prochain. Et, d'ici là, quelques unités supplémentaires, notamment de voitures immatriculées sans client derrière pour gonfler les chiffres, peuvent un peu changer la donne mensuelle.

Dacia cartonne

Au cumul depuis le début de l'année, sur cinq mois (comptes toujours arrêtés au 27 mai), Peugeot et la marque Renault progressent de 10% en France, Citroën de 4,3%.  Toutefois, c'est Dacia, la firme roumaine à petits prix, qui  progresse le plus (+27%). Le groupe PSA au total améliore ses scores de 7,4% à 225.800 unités et 30,5% de part de marché sur cinq mois en France. Le groupe Renault (avec Dacia) progresse de 14% à 189.000 unités et 25,5% de pénétration. Le marché total tricolore des voitures particulières neuves est en hausse de 3,5%.

 

Si l'on inclut Dacia, les constructeurs automobiles français détenaient à eux tous en mai dernier 55% de leur marché national (49,8% sans Dacia). Soit quatre points de plus qu'en mai 2013. C'est une bonne nouvelle, mais qui ne se répercute pas forcémentsour le "made in France". Si les Peugeot 2008 et 308 sont fabriquées dans l'Hexagone, ce n'est pas le cas du Renault Captur (Espagne) ou du nouveau monospace Citroën C4 Picasso (également assemblé en Espagne). Toutes les Dacia vendues en France proviennent pour leur part de Roumanie ou du Maroc.

Hyundai-Kia et GM chutent

Face à ce regain d'intérêt des clients français pour leurs constructeurs,  le groupe Volkswagen s'est maintenu (-1% en mai) à 18.300 exemplaires (14,5% de pénétration). Ford a progressé (+11%), après il est vrai une année 2013 catastrophique. La firme américaine détient 4,85% du marché tricolore. En revanche, GM dégringole de 20% - conséquence notamment du retrait annoncé de Chevrolet -, Fiat de 17%, tout comme BMW, Mercedes de 7%, comme Toyota. A noter que le coréen Hyundai-Kia est en repli de 25%.

 

Au-delà des chiffres bruts du marché, soulignons que certains constructeurs écoulent coûte que coûte leurs véhicules, à travers de fausses voitures neuves, sanss client derrière! C'est-à-dire des vraies voitures d'occasion "zéro kilomètre", souvent cédées à perte. C'est le cas des Renault Clio III et Koleos, Peugeot 4008, Opel Zafira, Fiat Bravo, Doblo et Punto. Les modèles des marques "premium" n'échappent pas au phénomène avec les 4x4  Mercedes ML et GLK, BMW X3, Audi Q3, selon les statistiques que La Tribune s'est procurées.

 

Les ventes très peu rentables aux loueurs de courte durée sont aussi fort prisées par des constructeurs comme Renault, Ford, Fiat et surtout Opel (GM). Histoire de faire là aussi tourner les usines.